Lesson 001 Dans la leçon dâaujourdâhui, nous apprenons les mots russes les plus importants. Mise Ă jour nous avons créé un site Web complet pour vous aider Ă apprendre les mots russes et Ă enrichir votre vocabulaire russe au quotidien. VĂ©rifiez-le maintenant ! Ăcoutez lâaudio au bas de lâĂ©cran et rĂ©pĂštez aprĂšs Ўа â oui [da] ĐœĐ”Ń â non [nyet] ŃпаŃĐžÌĐ±ĐŸ â merci [spa-sĂ-ba] ĐżĐŸĐ¶Đ°ÌĐ»ŃĐčŃŃа â sâil vous plaĂźt / je vous en prie [pa-jĂĄ-lous-ta] Đ·ĐŽŃаÌĐČŃŃĐČŃĐčŃĐ” â bonjour forme de politesse [zdrĂĄ-stvouĂź-tye] ĐżŃĐžĐČĐ”ÌŃ â bonjour / salut informel, familier [pri-vyĂ©t] ĐŽĐŸĐ±ŃĐŸÌ ĐżĐŸĐ¶Đ°ÌĐ»ĐŸĐČаŃŃ â bienvenue [dab-rĂł pa-jĂĄ-la-vatâ] ĐŽĐŸ ŃĐČОЎаÌĐœĐžŃ â au revoir forme de politesse [da svi-dĂĄ-ni-ya] ĐżĐŸĐșĐ°Ì â au revoir familier [pa-kĂĄ] ĐŒĐŸÌĐ¶ĐœĐŸ â câest permis / on peut, je peux [mĂłj-na] ĐœĐ”Đ»ŃĐ·ŃÌ â on ne peut pas, il ne faut pas [nilâ-zyĂĄ] ОзĐČĐžĐœĐžÌŃĐ” â dĂ©solĂ©e / excusez-moi [iz-vi-nĂ-tye] ĐżŃĐŸŃŃĐžÌŃĐ” â dĂ©solĂ©e / pardonnez-moi [pras-tĂ-tye] бДз ĐżŃĐŸĐ±Đ»Đ”ÌĐŒ â pas de problĂšme [byes prab-lyĂ©m] Ń ĐŸŃĐŸŃĐŸÌ â bon, bien [ha-ra-chĂł] ĐżĐ»ĐŸÌŃ ĐŸ â mal [plĂł-ha] лаÌĐŽĐœĐŸ â bien, bon, dâaccord, ça va, câest bon [lĂĄd-na] La version hors ligne de cette leçon est disponible ici Plus de leçons sur le vocabulaire russe Les mots russes les plus importants "Bonjour" en russe et autres salutations "Au revoir" en russe Merci, sâil vous plaĂźt et de rien en russe "Je parle russe" et d'autres phrases utiles Appel Ă l'aide en russe Je m'appelle... en russe Les saisons en russe FĂ©licitations en russe DĂ©crire des problĂšmes de santĂ© Rencontrant vos beaux-parents Comment se faire des amis en russe Parler de la famille en russe Parler du temps en russe Vocabulaire russe concernant internet Couleurs en russe Visiter une pharmacie Directions en russe Les dialogues du Nouvel An Joyeux anniversaire en russe Aller au cinĂ©ma Je t'aime en russe et d'autres phrases romantiques Mots affectueux en russe MĂ©tiers en russe Ă l'hotel - Dialogues en russe Consulter un docteur
LacinquiĂšme colonne de lâhĂŽtel Crillon, en partant de la droite, est plus sombre. (GOOGLE STREET VIEW) Elle a dĂ» ĂȘtre reconstruite en 1945, mais on nâa pas retrouvĂ© alors lâexact matĂ©riau utilisĂ© en 1765. Celui qui a Ă©tĂ© retenu sâest avĂ©rĂ© plus sensible Ă la pollution. Si vous passez place de la Concorde, jetez un Ćil Ă l Comment apprendre le persan seul ? Commencez par un cours facile et gratuit sur Internet ! Nous avons adoptĂ© une dĂ©marche pratique pour vous aider Ă apprendre rapidement les rudiments d'une langue. Nous vous proposons de commencer par mĂ©moriser des mots et des expressions pratiques que vous pourrez utiliser tous les jours chez vous et qui vous seront ensuite utiles en voyage. S'entraĂźner Ă prononcer Ă voix haute du vocabulaire, les nombres par exemple, est un bon exercice qui peut se pratiquer Ă tout moment de la journĂ©e. Cela vous habituera aux sonoritĂ©s de la langue, Ă rendre familiĂšre son Ă©coute, et une fois vos vacances commencĂ©es, au TĂ©hĂ©ran, Ă lâĂźle de Kish ou ailleurs, vous serez surpris Ă quel point elle vous sera dĂ©jĂ familiĂšre et facile Ă comprendre. Par ailleurs, utiliser un dictionnaire de poche vous sera toujours utile en voyage pour trouver la traduction des mots inconnus et enrichir votre vocabulaire rĂ©guliĂšrement. Pourquoi parler le persan en voyage ? Une langue de diffĂ©rentes cultures Langue officielle de l'Iran, le persan a langues sĆurs avec qui il est intelligible, deux entre elles Ă©tant le Dari, langue officielle en Afghanistan, et le Tadjik, langue officielle du Tadjikistan. Ensemble, les trois langues sont parlĂ©es Ă BahreĂŻn, en Irak, Ă lâOman, au Qatar, au Tadjikistan, aux Ămirats Arabes Unis, en Iran, au Pakistan, au Kirghizistan, au TurkmĂ©nistan, en OuzbĂ©kistan, au Kazakhstan, en AzerbaĂŻdjan et en Russie. Important producteur de pĂ©trole et de gaz naturel, l'Iran est la 29e puissance mondiale d'aprĂšs le PIB et la 18e selon le PPA. Auparavant connu comme Perse, le pays a une tradition culturelle de milliers dâannĂ©es. Les poĂštes persans sont parmi les plus renommĂ©s au monde RĂ»mĂź, Saadi et Hafez par exemple; les miniatures ou enluminures » avec ses couleurs vives ont Ă©galement une aura planĂ©taire, tout comme sont rĂ©putĂ©s les tapis persans - associĂ©s au luxe et Ă la tradition - ou encore la crĂ©ation cinĂ©matographique - plusieurs rĂ©alisateurs ayant remportĂ©s d'importants prix internationaux ces derniĂšres annĂ©es. Comment rĂ©ussir Ă avoir une bonne prononciation dans un dĂ©lai d'une semaine Ă un mois ? Aussi appelĂ©e farsi, cette langue de la branche indo-iranienne a un lexique influencĂ© par l'aramĂ©en, le grec, l'arabe, le turc, le français et l'anglais. Son systĂšme dâĂ©criture utilise l'alphabet arabo-persan â tandis que le Tadjike utilise les caractĂšres cyrilliques â qui se lit de droite Ă gauche et comporte vingt-deux consonnes et six voyelles. Encore dans le systĂšme de l'Ă©criture, il est notable que chaque lettre a quatre variations dĂ©terminĂ©es par la liaison ou non avec les lettres prĂ©cĂ©dentes ou suivantes. Cette caractĂ©ristique peut se montrer un peu compliquĂ©e au dĂ©but de lâapprentissage puisqu'une mĂȘme prononciation peut ĂȘtre employĂ©e pour plusieurs lettres ou signes. Voici quelques exemples Le Ú prononcĂ© comme le J en français. Le ۱ R lĂ©gĂšrement roulĂ©. Le ۧ prononcĂ© comme le A de garden » en anglais. Le ﻩ , ﻫ , Ùï»Ș et Ùï»Ź prononcĂ©es comme H de hat » en anglais. Les deux premiers doivent ĂȘtre utilisĂ©s quand la liaison Ă droite est interdite et les deux derniers quand elle est sont les meilleurs sites Internet pour progresser rapidement ? 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Les Ătats-Unis arrivent largement en tĂȘte des pays les plus ciblĂ©s, avec 156 cyberattaques de ce genre documentĂ©es. Cela reprĂ©sente une moyenne de 11 attaques majeures par an, soit le mĂȘme nombre que celui enregistrĂ© par la France en quinze ans. Parmi les cibles les plus souvent attaquĂ©es, on retrouve ensuite le Royaume-Uni 47, l'Inde 23 et l'Allemagne 21. Avec 11 cyberattaques d'envergure subies depuis 2006, l'Hexagone fait partie du top 15 des pays les plus affectĂ©s, derriĂšre le Canada 12 et Ă Ă©galitĂ© avec IsraĂ«l 11. Sur fond de regain des tensions entre la Russie et l'Ukraine, le gouvernement ukrainien s'est rĂ©cemment plaint d'ĂȘtre la cible de hackers russes s'attaquant Ă ses infrastructures stratĂ©giques, ce dont Moscou se dĂ©fend. Comme l'indique notre graphique, l'Ukraine a recensĂ© 16 attaques majeures sur la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e, soit deux fois plus que son voisin russe. Description Ce graphique indique les pays qui ont Ă©tĂ© les plus touchĂ©s par des cyberattaques majeures perte de plus d'1 million $ entre 2006 et 2020. Signaler URL Ă utiliser comme lien de rĂ©fĂ©rence Code HTML pour intĂ©grer un graphique Statistiques Premium L'impact des cyber-attaques sur le business des entreprises en France 2021 Statistiques Premium Les trois enjeux pour l'avenir de cyber-sĂ©curitĂ© des entreprises en France 2017 Statistiques Premium Solutions envisagĂ©es pour assurer la cyber-sĂ©curitĂ© des entreprises en France 2017 Statistiques Premium Nombre de cyber-attaques dĂ©tectĂ©es par les entreprises en France 2017 Statistiques Premium Connaissances des salariĂ©s en cyber-sĂ©curitĂ© en France 2015 Statistiques Premium Facteurs qui influencent les entreprises en matiĂšre de cyber-sĂ©curitĂ© en France 2015 Newsletter Infographies Statista propose des infographies quotidiennes sur des sujets dâactualitĂ© couvrant MĂ©dias et SociĂ©tĂ©. 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Contactez nous ! Câest facile, rapide, et nous serions ravis de vous aider !Sil sâagissait ici dâun article sur mes mots anglais favoris, hedgehog et hotchi-witchi seraient certainement sur la liste. Mais le sujet du jour concerne mes mots russes prĂ©fĂ©rĂ©s et il
Introduction 1RĂ©cemment, de nombreux articles ont plus ou moins explicitement relayĂ© lâidĂ©e que lâaction politique de Vladimir Poutine Ă©tait guidĂ©e par lâidĂ©ologie nĂ©o-eurasiste, notamment depuis lâannexion de la CrimĂ©e et lâĂ©clatement de la guerre en Ukraine. De ce fait, on pourrait croire que le pouvoir russe, et plus largement divers courants politiques porteurs dâun projet impĂ©rialiste russe Teurtrie, 2009, profitent de la popularitĂ© de cette idĂ©ologie dans lâopinion publique pour justifier une politique Ă©trangĂšre visant Ă restaurer lâinfluence de la Russie sur son Ă©tranger proche. Dans la premiĂšre partie de cet article, notre analyse repose sur lâhypothĂšse quâun projet gĂ©opolitique nĂ©o-eurasiste, sâil existe parmi les Ă©lites politiques, serait mis en Ćuvre par les dirigeants russes avec dâautant plus de chances de succĂšs que la notion dâEurasie est elle-mĂȘme largement rĂ©pandue dans la population russe, voire des pays voisins. Nous choisissons de ne pas considĂ©rer lâidĂ©e selon laquelle la population russe est majoritairement nĂ©o-eurasiste comme un postulat mais plutĂŽt comme une hypothĂšse qui mĂ©rite dâĂȘtre vĂ©rifiĂ©e. Ainsi, notre objectif est de vĂ©rifier si lâidĂ©e dâEurasie occupe rĂ©ellement une place importante dans les reprĂ©sentations du monde des Russes, en particulier des Ă©tudiants. Enfin, pour mener cette analyse, nous utiliserons les rĂ©sultats dâune enquĂȘte consacrĂ©e aux reprĂ©sentations et aux dĂ©coupages du monde en rĂ©gions, Ă partir desquels nous pouvons estimer lâimportance de la notion dâEurasie dans les cartes mentales des Ă©tudiants russes et des Ă©tudiants de plusieurs pays du monde, en particulier europĂ©ens. De lâEurasie Ă lâeurasisme Eurasie Ă©mergence et retour dâune notion ambiguĂ« 2La notion dâEurasie a connu une certaine fortune dans les annĂ©es 1920 et 1930 en Russie Bassin, 2009. AprĂšs une Ă©clipse, elle a fait un retour dans les annĂ©es 1990 dans les discours politiques, dans la presse et dans les revues scientifiques. Sa signification est ambiguĂ«. M. Gabowitsch 2009 rappelle par exemple que ce mot est le rĂ©sultat de trois façons dâagrĂ©ger Europe » et Asie » la simple addition, ce qui revient Ă dĂ©signer lâensemble des terres qui va de la cĂŽte atlantique Ă la cĂŽte pacifique ; le mĂ©lange, ce qui revient Ă dĂ©finir ce qui est eurasien comme le produit dâun mĂ©tissage ; la dĂ©signation dâune entitĂ© gĂ©ographique qui se trouve entre lâAsie et lâEurope et qui ne les recouvre donc pas complĂštement. Les thĂ©oriciens de lâEurasie, notamment Lev Goumilev, prĂ©sentaient en rĂ©alitĂ© celle-ci comme une vraie synthĂšse, organique, inĂ©branlable et indivisible, entre lâEurope reprĂ©sentĂ©e par les Ă©lĂ©ments slaves orientaux et lâAsie incarnĂ©e par la culture des nomades turcophones. Par ailleurs, les adjectifs eurasien » ou eurasiatique » sont utilisĂ©s dans des contextes variĂ©s. Ainsi lâEurasie est parfois un simple toponyme neutre et descriptif ; mais câest aussi parfois un Ă©tendard idĂ©ologique accolĂ© Ă des projets politiques, dans plusieurs pays tels que la Russie, la Turquie et le Kazakhstan Tapia, 2009 ; Dressler, 2009. 3En Russie, lâeurasisme a fait un retour remarquĂ© aprĂšs 1991, sous lâappellation nĂ©o-eurasisme » influencĂ©e par diverses doctrines politiques conservatrices Laruelle, 2013. Le nĂ©o-eurasisme se divise en plusieurs courants qui partagent quelques idĂ©es fondamentales lâensemble formĂ© par la Russie et ses voisins proches est une entitĂ© continentale Ă part entiĂšre qui correspond Ă lâextension maximale de lâEmpire russe Ă la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale sans la Pologne et la Finlande ; lâEurasie dĂ©signe un espace intermĂ©diaire Ă cheval sur lâEurope et lâAsie ; lâopposition entre Orient et Occident est irrĂ©ductible ; il existe une spĂ©cificitĂ© de la Russie face Ă lâEurope et le nĂ©o-eurasisme souligne le caractĂšre naturel » de son empire Laruelle, 2013. 4Lâauteur nĂ©o-eurasiste le plus populaire est A. Dugin dont les ouvrages proposent une vision globale des relations internationales, qui fait Ă©cho aux Ă©crits de Samuel Huntington et pourrait lĂ©gitimer un projet dâexpansion nĂ©o-impĂ©riale russe clair et cohĂ©rent constituer un bloc continental eurasien pour lutter Ă armes Ă©gales contre le bloc atlantique. Il faudrait ainsi selon lui rĂ©organiser la FĂ©dĂ©ration de Russie sur le modĂšle de lâUnion soviĂ©tique en y incluant lâensemble de lâancien bloc socialiste, dont les pays Baltes et les pays orthodoxes des Balkans, mais aussi Ă©largir sa sphĂšre dâinfluence hors de lâespace soviĂ©tique Mandchourie, Xinjiang, Tibet, Mongolie Ă la faveur dâune expansion jusquâaux rives de lâocĂ©an Indien. Lâinfluence du nĂ©o-eurasisme en Russie. Un sujet qui fait dĂ©bat 5Lâinfluence de la doctrine nĂ©o-eurasiste sur les dirigeants russes, notamment sur Vladimir Poutine, fait dĂ©bat. Pour certains, lâinfluence dâA. Dugin serait indĂ©niable Pryce, 2013. A lâappui de cette hypothĂšse, on rappelle volontiers que le prĂ©sident russe met en Ćuvre des projets dâintĂ©gration rĂ©gionale qualifiĂ©s dâeurasiatiques par exemple la CommunautĂ© Ă©conomique eurasiatique. Dâautres auteurs plus prudents rappellent que la relation de Vladimir Poutine avec le nĂ©o-eurasisme est ambiguĂ« Hamant, 2009 ; Laruelle, 2013. Son parti politique a bien rĂ©cupĂ©rĂ© certains Ă©lĂ©ments de lâeurasisme, affirmant que la Russie a pour mission dâĂȘtre le pivot de lâEurasie, mais il nâinscrit pas officiellement son programme de politique Ă©trangĂšre dans le sillage des auteurs nĂ©o-eurasistes. En revanche, lâinfluence du nĂ©o-eurasisme est claire au sein du parti communiste et dans de petits partis comme celui du nationaliste Vladimir Jirinovski. 6MalgrĂ© ses fondements pseudo-scientifiques trĂšs fragiles, lâidĂ©ologie nĂ©o-eurasisme sâest diffusĂ©e dans la sociĂ©tĂ© russe. Cette derniĂšre y a trouvĂ© une forme de compensation Ă la marginalisation de la Russie dans les affaires europĂ©ennes et mondiales. Câest aussi une rĂ©action Ă la disparition de lâUnion soviĂ©tique puisque lâEurasie, telle quâelle est dĂ©finie par divers auteurs, est vouĂ©e Ă ĂȘtre dominĂ©e par la Russie et couvre un espace qui correspond plus ou moins Ă lâancien empire russe puis soviĂ©tique Eckert, 2012. Le recours aux reprĂ©sentations mentales pour lâanalyse gĂ©opolitique Les interactions entre high et low geopolitics 7Les reprĂ©sentations sociales ont une place centrale dans lâanalyse gĂ©opolitique. Certains auteurs anglo-saxons parlent de geopolitical perceptions ou de geopolitical visions OâLoughlin, Talbot, 2005 et proposent de distinguer quatre concepts fondamentaux de lâanalyse gĂ©opolitique la culture gĂ©opolitique, les traditions gĂ©opolitiques, les discours gĂ©opolitiques et les imaginaires gĂ©opolitiques OâThuatail, OâLoughlin, Kolossov, 2005. Ce dernier renvoie Ă la notion de low geopolitics », Kolossov, 2003, câest-Ă -dire aux reprĂ©sentations et aux questionnements de lâhomme de la rue sur la situation de son pays dans le monde, sur son identitĂ©, sur son appartenance Ă une civilisation et sur les orientations de sa politique Ă©trangĂšre. En revanche, les traditions gĂ©opolitiques renvoient Ă la high geopolitics » Kolossov, 2003, câest-Ă -dire un ensemble plus ou moins organisĂ© et dĂ©fini dâĂ©coles de pensĂ©e gĂ©opolitique qui peuvent Ă©ventuellement se diffuser dans les doctrines de politique Ă©trangĂšre des Ătats. High et Low geopolitics se donnent Ă voir dans trois types de discours i les discours scientifiques Ă©laborĂ©s et thĂ©oriques sur la politique Ă©trangĂšre et les relations internationales, ii les discours des hommes politiques et des praticiens de la politique Ă©trangĂšre et iii la gĂ©opolitique populaire. 8High et low geopolitics doivent ĂȘtre prises en considĂ©ration en mĂȘme temps lorsquâon Ă©tudie certaines situations gĂ©opolitiques. Quâelles renvoient Ă des rĂ©alitĂ©s observables ou Ă des fantasmes, elles peuvent ĂȘtre Ă lâorigine de rivalitĂ©s territoriales. Par ailleurs, elles sâinfluencent mutuellement OâLoughlin, Talbot, 2005, car les prĂ©fĂ©rences politiques dominantes au sein dâune population ne peuvent pas ĂȘtre toutes ignorĂ©es par les gouvernements. On peut ainsi faire lâhypothĂšse quâun gouvernement serait difficilement en mesure de mettre en Ćuvre une politique Ă©trangĂšre qui serait fondamentalement opposĂ©e Ă ces prĂ©fĂ©rences et aux reprĂ©sentations qui leur sont associĂ©es. Inversement, les gouvernements peuvent influencer lâopinion publique et diffuser certaines idĂ©es et reprĂ©sentations dans la population. Ainsi, pour pouvoir mettre en Ćuvre une politique Ă©trangĂšre nĂ©o-eurasiste, celle-ci devrait faire Ă©cho Ă des reprĂ©sentations du monde de type nĂ©o-eurasiste largement diffusĂ©es dans la population russe cela lui donnerait une lĂ©gitimitĂ© plus grande et renforcerait ses chances de succĂšs. La carte mentale des rĂ©gions du monde comme outil dâanalyse de la low geopolitic » 9Afin de tester le poids de lâEurasie dans les reprĂ©sentations des Ă©tudiants russes, nous utilisons une mĂ©thode fondĂ©e sur lâanalyse des reprĂ©sentations mentales de lâespace mondial. Le Monde est un objet de reprĂ©sentation Ă part entiĂšre Moles A., Rohmer E., 1977. Il est au moins connu de maniĂšre thĂ©orique Ă travers le filtre de lâĂ©ducation, de la tĂ©lĂ©vision, dâInternet ou de la presse » Paulet, 2002. On peut en analyser les reprĂ©sentations mentales de plusieurs maniĂšres. Celle que nous avons retenue consiste Ă faire dessiner un ou plusieurs espaces les rĂ©gions du Monde sur une carte muette oĂč les contours des pays sont reprĂ©sentĂ©s. Cela introduit un Ă©lĂ©ment dâinterprĂ©tation de lâespace Didelon-Loiseau, 2013 et conduit les personnes enquĂȘtĂ©es Ă livrer leur vision de celui-ci. En traçant les rĂ©gions, chaque enquĂȘtĂ© rassemble ce qui se ressemble et sĂ©pare ce qui est diffĂ©rent dans une dĂ©marche classique de rĂ©gionalisation BĂ©guin, 1979 ; Haggett, 1973 ; Montello, 2003 ; Saint-Julien, 2004. Lâexercice conduit donc les enquĂȘtĂ©s Ă livrer leur grille de lecture du Monde, quels que soient les critĂšres quâils utilisent. Lâanalyse de ce matĂ©riel permet donc de mettre Ă jour des zones de cohĂ©rence et des limites entre les espaces rĂ©gionaux. Par ailleurs, si on demande aux enquĂȘtĂ©s de nommer les rĂ©gions, lâanalyse des noms donnĂ©s fournit des informations sur les grilles de lecture et les cadres de rĂ©fĂ©rence mobilisĂ©s pour la rĂ©gionalisation. On peut ainsi comprendre comment les individus apprĂ©hendent lâespace gĂ©ographique en analysant les expressions quâils utilisent Burrough et Frank, 1996. 10Dans des travaux prĂ©cĂ©dents Didelon-Loiseau, 2013, nous avons montrĂ© que la rĂ©gionalisation du monde permet Ă©galement dâexplorer la maniĂšre dont les individus se positionnent Ă lâĂ©chelle mondiale. Cela est permis notamment par la forte tendance au centrage des cartes autour du lieu oĂč se trouve lâindividu qui dessine la carte. Cette tendance est un des principaux facteurs dâorganisation des cartes mentales, quelle que soit lâĂ©chelle. Ce qui est donc particuliĂšrement intĂ©ressant dans la rĂ©gionalisation du monde, câest que lâindividu qui trace des rĂ©gions sur une carte dĂ©termine des aires de coappartenance perçues pour lui-mĂȘme et pour les autres. Il dessine lâespace dans lequel il se trouve, mais donne Ă©galement sa reprĂ©sentation des autres rĂ©gions, câest-Ă -dire des espaces quâil considĂšre comme des espaces de coappartenance pour dâautres lieux. Cette dialectique de la confrontation du nous » et du eux » est considĂ©rĂ©e par de nombreux chercheurs comme un facteur essentiel de lâidentitĂ© quâelle soit individuelle RicĆur, 1990 ou collective Bailly, Ferras, Pumain, 1995 ; Badie, 1995, sociale ou spatiale. Corpus et mĂ©thodes dâanalyse 1 Projet EuroBroadMap, financĂ© par la Commission EuropĂ©enne dans le cadre du 7Ăšme PCRD, 2009-2011. 11Les cartes proposĂ©es ici Ă lâanalyse sont issues dâun projet de recherche1 dans lequel une enquĂȘte a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur plusieurs milliers dâĂ©tudiants 9 343 dâoctobre Ă dĂ©cembre 2009 dans 18 pays, dont la Russie, lâAzerbaĂŻdjan, la Turquie, la Moldavie, la Roumanie, la Chine, etc. En Russie lâenquĂȘte a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans 4 villes, Moscou, Iekaterinbourg, Stavropol and Khabarovsk, situĂ©es dans diffĂ©rentes rĂ©gions du pays. Les 827 questionnaires rĂ©coltĂ©s, ont Ă©tĂ© remplis par des Ă©tudiants de niveau licence » dans diffĂ©rents domaines acadĂ©miques Ă©conomie, santĂ©, sciences politiques, gĂ©ographie, sciences de lâingĂ©nieur, art Kolossov, Zatava, 2011 ; Kolossov, 2013. Les Ă©tudiants sont une population particuliĂšre mais lĂ©gitime si on se replace dans lâhypothĂšse dâune relation entre high et low geopolitics. Compte tenu de leur niveau dâinstruction, on peut penser quâils ont tendance Ă sâinformer et Ă se donner les moyens de comprendre la politique Ă©trangĂšre de leurs dirigeants. De ce point de vue, ils forment une catĂ©gorie de population en situation intermĂ©diaire entre la low » et la high » geopolitics Les reprĂ©sentations sociales observables parmi ces Ă©tudiants revĂȘtent donc un intĂ©rĂȘt particulier puisquâon peut faire lâhypothĂšse quâelles sont influencĂ©es par leur appartenance gĂ©nĂ©rationnelle, la maniĂšre dont ils envisagent leur avenir. 12Lâune des questions au cĆur du questionnaire Ă©tait le dĂ©coupage du Monde en rĂ©gions. Une carte muette du monde en projection polaire Ă©tait proposĂ©e aux Ă©tudiants et Ă©tait accompagnĂ©e de la consigne suivante DĂ©couper le monde en 2 Ă 15 rĂ©gions ». On demandait de numĂ©roter les rĂ©gions tracĂ©es et de leur attribuer un nom. Lâensemble des rĂ©gions proposĂ©es dans les questionnaires valides a ensuite Ă©tĂ© numĂ©risĂ© la base de donnĂ©es obtenue est constituĂ©e de polygones localisant les limites des rĂ©gions identifiĂ©es et des noms qui leur ont Ă©tĂ© donnĂ©s. Cette base de donnĂ©es est ensuite traitĂ©e grĂące Ă une grille de carrĂ©s de 100 km de cĂŽtĂ©s permettant de sâaffranchir de la maille nationale. Deux types dâanalyses complĂ©mentaires peuvent ĂȘtre menĂ©s Didelon-Loiseau, 2013 nous nous intĂ©ressons, dâune part, aux rĂ©gions de coappartenance des lieux en analysant notamment les noms des rĂ©gions dans lesquels ils sont inclus approche topologique ». On cherche Ă savoir Ă quels autres espaces un lieu est associĂ©. Cette approche permet de qualifier la forme et lâextension de la zone de coappartenance et, au sein de cette zone, la variation de la frĂ©quence de co-inclusion. Elle permet Ă©galement dâanalyser lâensemble des termes utilisĂ©s pour nommer les rĂ©gions qui incluent ce lieu. Nous pouvons nous intĂ©resser dâautre part aux rĂ©gions identifiĂ©es sur la base de leur nom en analysant leur localisation et leur extension rĂ©gions toponymiques. Cette sĂ©lection peut sâeffectuer sur un nom unique, Europe » par exemple, ou par la prĂ©sence de tout ou partie du nom dans une chaĂźne de caractĂšres plus grande Union europĂ©enne, Europe de lâEst, etc. Il est ensuite possible de reprĂ©senter la frĂ©quence dâappartenance des lieux Ă la rĂ©gion Ă©tudiĂ©e. La Russie, lâEurasie et lâEurope un choc des rĂ©gionalismes ? LâEurasie dans les reprĂ©sentations du Monde 13Dans un premier temps, nous avons mis en Ćuvre une approche toponymique » en sĂ©lectionnant le nom Eurasie » et analysĂ© sa frĂ©quence dâutilisation et la configuration de la rĂ©gion formĂ©e par les polygones portant ce nom. LâEurasie » ne fait pas partie des rĂ©gions les plus frĂ©quemment identifiĂ©es. Elle vient en 28Ăšme position identifiĂ©e par 123 individus, soit 0,35 % des noms de rĂ©gions utilisĂ©s et 2,35 % des questionnaires, ce qui la place loin des rĂ©gions continents », telles que lâAfrique, lâEurope, lâAmĂ©rique du Nord et lâAmĂ©rique du Sud, lâAsie, lâAustralie et lâOcĂ©anie toutes identifiĂ©es dans plus de 20 % des questionnaires. Elle est mĂȘme moins frĂ©quemment identifiĂ©e que la Russie en 9Ăšme position, 793 occurrences, prĂ©sente dans 15,16 % des questionnaires. Les rĂ©gions citĂ©es aussi frĂ©quemment que lâEurasie sont par exemple lâAntarctique, le Groenland, la Turquie et lâEurope de lâOuest. La reprĂ©sentation du Monde des Ă©tudiants interrogĂ©s est donc dâabord fortement marquĂ©e par une vision continentale, ce qui est un rĂ©sultat classique Lewis & Wigen, 1997; Grataloup, 2009. En revanche, la rĂ©partition des citations par pays diffĂšre beaucoup des autres pays enquĂȘtĂ©s. Le terme Eurasie », ainsi que nous le verrons ci-aprĂšs, est en effet majoritairement utilisĂ© par les Ă©tudiants russes de lâĂ©chantillon. 14La prĂ©dominance des Ă©tudiants russes dans lâidentification dâune rĂ©gion Eurasie permet dâenvisager lâhypothĂšse que la rĂ©gion quâils tracent correspond Ă la notion dâEurasie telle quâelle est dĂ©finie par les auteurs nĂ©o-eurasistes et certains partis politiques russes voir supra. Or on observe deux grandes tendances Ă partir de lâanalyse des frĂ©quences dâinclusion dans la rĂ©gion Eurasie » figure 1. La premiĂšre est lâexistence dâune rĂ©gion eurasiatique couvrant une large partie des rĂ©gions habituellement identifiĂ©s comme lâEurope et lâAsie plus de 50 % des questionnaires citant lâEurasie, câest-Ă -dire une dĂ©finition relativement neutre et consensuelle. Lâautre, incluse dans la premiĂšre, se limite aux frontiĂšres de la FĂ©dĂ©ration de Russie du Kazakhstan et de la Mongolie. La premiĂšre structure observĂ©e semble plus large que lâEurasie des Ă©lites russes, puisquâelle inclut aussi bien la France et la NorvĂšge que le Vietnam et la ThaĂŻlande qui ne font pas partie des ambitions rĂ©gionalistes de la FĂ©dĂ©ration de Russie. La seconde structure est plus petite que lâEurasie des Ă©lites russes puisquâelle nâinclut ni lâUkraine bien quâune petite partie orientale y soit inclue, ni la BiĂ©lorussie, ni lâOuzbĂ©kistan, ni la GĂ©orgie. A lâouest, elle suit plus ou moins bien les frontiĂšres de la FĂ©dĂ©ration de Russie, mais elle inclut, au sud, le Kazakhstan et la majeure partie de la Mongolie. Ce tracĂ© ne correspond Ă aucune construction rĂ©gionaliste polarisĂ©e par la Russie ni lâUnion douaniĂšre, ni la CommunautĂ© Ă©conomique eurasiatique. Figure 1. Structure de la rĂ©gion identifiĂ©e comme Eurasie » sur une carte du Monde. La Russie sur la carte du Monde 15La Russie apparait donc comme un Ă©lĂ©ment structurant dans la reprĂ©sentation de lâEurasie par lâensemble des Ă©tudiants du Monde. Cela peut ĂȘtre dĂ» au fait que la majoritĂ© des Ă©tudiants identifiant lâEurasie sont russes. Cela pose la question de la spĂ©cificitĂ© probable de leurs reprĂ©sentations du Monde. En ce qui concerne la structure de leurs rĂ©gions mentales, la reprĂ©sentation du Monde de ces Ă©tudiants est sensiblement identique Ă celle de lâensemble de lâĂ©chantillon, Ă lâexception de leur tendance Ă identifier plus frĂ©quemment figure 2 une rĂ©gion australienne / ocĂ©anienne 95 % des Ă©tudiants russes, contre 43 % pour lâensemble de lâĂ©chantillon, lâAfrique arrivant seulement en deuxiĂšme position. La diffĂ©rence majeure de leur rĂ©gionalisation rĂ©side dans leur tendance Ă identifier une rĂ©gion Russie » qui vient amputer largement la rĂ©gion Asie » gĂ©nĂ©ralement identifiĂ©e par lâensemble des Ă©tudiants de lâĂ©chantillon. Le nom Russie » arrive chez les Ă©tudiants russes en 7Ăšme position des noms de rĂ©gion utilisĂ©s 8Ăšme pour lâensemble de lâĂ©chantillon, mais il est utilisĂ© dans des proportions beaucoup plus grandes 15 % seulement pour tout lâĂ©chantillon contre plus de 50 % pour les Ă©tudiants russes. Cette tendance peut sâexpliquer par la conjugaison de trois facteurs. Le premier est la propension au centrage des cartes mentales quâon observe dans les cartes faites Ă main levĂ©e. Cela se traduit par une tendance Ă identifier en premier la rĂ©gion dans laquelle on se trouve donc Ă la numĂ©roter 1 » Didelon-Loiseau, 2013. Le deuxiĂšme tient Ă la superficie de la FĂ©dĂ©ration de Russie. Ainsi, si les Ă©tudiants de petits pays comme la France, le Portugal, la Roumanie, le SĂ©nĂ©gal, etc. ont tendance Ă inclure le pays dans lequel ils se trouvent dans une rĂ©gion plus vaste lâEurope, lâAfrique, les Ă©tudiants interrogĂ©s dans les pays les plus grands Chine, Inde, BrĂ©sil ont une tendance plus marquĂ©e Ă identifier leur pays comme une rĂ©gion en tant que telle. Enfin, la tendance des Ă©tudiants russes Ă dĂ©clarer un sentiment dâappartenance spatial fortement marquĂ© par lâĂ©chelon national joue Ă©galement un rĂŽle dans cette reprĂ©sentation de la Russie comme une rĂ©gion du Monde. A cet Ă©gard la frĂ©quence de lâidentification de la rĂ©gion culturelle nommĂ©e Russie » sâexplique surtout par les effets de la propagande officielle et lâendoctrinement social qui inspirent la vision de la Russie comme un centre souverain » et autonome dans le monde contemporain multipolaire, non dominĂ©e par les Ătats-Unis ou lâOccident Kolossov, 2013. Figure 2. FrĂ©quence dâutilisation des noms de rĂ©gions par les Ă©tudiants russes. 2 La reprĂ©sentation du monde des Ă©tudiants hongrois est, quoi quâil en soit, trĂšs spĂ©cifique. Sâils s ... 16Dâautres Ă©tudiants identifient la Russie comme une rĂ©gion du monde, mais leur distribution est irrĂ©guliĂšre dans lâĂ©chantillon figure 3. Ainsi, les Ă©tudiants des anciens pays soviĂ©tiques ou des dĂ©mocraties populaires » ayant fait partie de lâaire dâinfluence de lâUnion soviĂ©tique Ă lâexception des Hongrois2 la nomment un peu plus frĂ©quemment que les autres, et ce dâautant plus quâils se situent toujours dans lâaire dâinfluence diplomatique et Ă©conomique de la Russie. Ainsi 29 % des Ă©tudiants azĂ©ris et 28 % des Ă©tudiants moldaves la nomment tandis que les Ă©tudiants roumains ne sont que 19 %. Cette diffĂ©rence peut avoir deux causes. PremiĂšrement, lâAzerbaĂŻdjan et la Moldavie ont fait partie de lâUnion soviĂ©tique ce qui a facilitĂ© la circulation et la persistance de certaines idĂ©es et reprĂ©sentations communes. Par ailleurs, ces deux pays qui partagent avec la Russie un passĂ© commun, restent liĂ© Ă cette derniĂšre par des flux migratoires de centaines de milliers de travailleurs internationaux dans les villes russes. DeuxiĂšmement, la Roumanie nâa jamais fait partie de lâUnion soviĂ©tique et elle sâest davantage encore Ă©loignĂ©e de lâinfluence russe en adhĂ©rant Ă lâUnion europĂ©enne et Ă lâOTAN. Pour les autres pays, la distance semble jouer un rĂŽle figure 3 car on observe une dĂ©croissance du nombre de citations de lâEurasie en allant de la SuĂšde au Portugal, en passant par la France et la Belgique. Figure 3. FrĂ©quence dâutilisation du terme Russie » en fonction de lâĂ©loignement Ă la FĂ©dĂ©ration de Russie. 17Dans un second temps, avec une approche topologique, nous analysons les rĂ©gions dans lesquelles la Russie est gĂ©nĂ©ralement incluse par les Ă©tudiants russes en sĂ©lectionnant les polygones dont le tracĂ© contient tout ou partie du territoire russe. On analyse ensuite le tracĂ© des limites des rĂ©gions formĂ©es figure 4 et les noms qui leur sont donnĂ©s. Avec cette mĂ©thode, le territoire de la FĂ©dĂ©ration de Russie sâindividualise clairement, mais on remarque surtout que les aires oĂč les frĂ©quences dâinclusion sont les plus Ă©levĂ©es sont, dâune part, des aires Ă©troites situĂ©es le long de la frontiĂšre sud de la Russie et, dâautre part, une aire plus large dans la partie occidentale du pays. Ces deux espaces sont des zones dâimprĂ©cision ou dâincertitude dans le tracĂ© des rĂ©gions Didelon et al., 2011 que lâon trouve Ă©galement chez les autres Ă©tudiants de lâĂ©chantillon. Au sud, câest dĂ» Ă une imprĂ©cision liĂ©e au manque de soin du trait de crayon des Ă©tudiants â ceux qui ont identifiĂ© un Etat russe â le long de la frontiĂšre et Ă la faible rĂ©solution » de la grille carrĂ©s de 100 km qui sert Ă mesurer le niveau dâinclusion dans les diffĂ©rentes rĂ©gions. Pour la zone ouest, on est dans le domaine de lâincertitude. Les Ă©tudiants ont hĂ©sitĂ© Ă placer certaines parties du territoire russe soit dans lâEurope soit dans lâAsie. Cet espace est donc un espace dont lâappartenance Ă une rĂ©gion du monde est confuse et câest un espace oĂč les rĂ©gions peuvent se chevaucher Didelon et al., 2011. Lâextension des rĂ©gions de coappartenance qui portent la Russie vers le reste de lâAsie ou vers le reste de lâEurope confirment dâailleurs lâexistence dâun doute sur lâappartenance continentale » du pays. Figure 4. Structure des rĂ©gions tracĂ©es par les Ă©tudiants russes incluant la Russie. 3 Les autres noms ou expressions utilisĂ©s le sont par moins de 2% des Ă©tudiants russes et ne sont pas ... 18Tracer une rĂ©gion Russie » est une façon de rĂ©pondre Ă cette incertitude. Le vocabulaire utilisĂ© pour nommer ces rĂ©gions le confirme dâailleurs. En effet, si les mots utilisĂ©s peuvent ĂȘtre nombreux, on observe des tendances intĂ©ressantes. La reprĂ©sentation de lâappartenance dâun espace Ă une rĂ©gion donnĂ©e apparaĂźtra comme peu ambiguĂ« lorsque peu de noms diffĂ©rents sont utilisĂ©s et que les frĂ©quences de citations sont Ă©levĂ©es. Si le nombre de noms utilisĂ©s est plus important et que les frĂ©quences dâinclusion sont faibles, lâappartenance sera plus ambigĂŒe. On est, ici, dans le second cas, mĂȘme si, pour lâensemble des polygones sĂ©lectionnĂ©s, le terme Russie » est le plus utilisĂ© 51 % des noms utilisĂ©s. Les deux noms les plus utilisĂ©s ensuite sont lâEurope 30 % et lâAsie 27 %, ce qui confirme que le territoire russe peut-ĂȘtre placĂ© dans lâune ou lâautre de ces rĂ©gions, ou mĂȘme, ce qui peut arriver, partiellement dans les deux en mĂȘme temps. Les deux noms de rĂ©gions les plus utilisĂ©s ensuite sont lâEurasie et la CEI avec respectivement 11 % et 3 % des occurrences3, confirmant lâexistence dâune vision rĂ©gionaliste » chez les Ă©tudiants russes, mais beaucoup moins frĂ©quente quâune vision Ă©tatique ou continentale ». LâUkraine, la GĂ©orgie et lâhypothĂšse du choc des rĂ©gionalismes 19Pour Ă©valuer lâintensitĂ© et lâextension spatiale de la reprĂ©sentation rĂ©gionaliste, nous avons effectuĂ©, pour lâensemble de lâĂ©chantillon, un test Ă partir de deux pays voisins de la Russie situĂ©s dans sa sphĂšre dâinfluence. Dâune part, lâUkraine, pour laquelle la question du choc des rĂ©gionalismes, câest-Ă -dire le tiraillement entre des projets dâintĂ©gration rĂ©gionale concurrents et antagonistes un rapprochement de lâUnion europĂ©enne versus une intĂ©gration dans lâUnion douaniĂšre dominĂ©e par la Russie, est parfois Ă©voquĂ©e Teurtrie, 2010 ; Richard, 2014. Dâautre part, la GĂ©orgie, plus Ă©loignĂ©e de lâUnion europĂ©enne bien quâintĂ©ressĂ©e par un rapprochement aussi et qui entretient des relations conflictuelles avec la Russie. Nous avons mis en Ćuvre une approche topologique en sĂ©lectionnant les rĂ©gions qui incluent chacun de ces pays dans les 5 227 questionnaires valides de lâĂ©chantillon, afin dâanalyser les noms donnĂ©s aux rĂ©gions oĂč ils sont inclus. 20Lâespace dâinclusion des deux pays varie fortement figures 5a et 5b. LâUkraine est majoritairement incluse dans une rĂ©gion qui contient tout ou partie de lâEurope centrale et les pays dâEurope de lâOuest, ce que confirme lâanalyse du nom des rĂ©gions figures 6, 7 et 8. Le terme Europe » est utilisĂ© dans 40 % des questionnaires auxquels peuvent sâajouter 2,6 % dâEurope de lâEst ». En revanche, lâUkraine est moins souvent placĂ©e dans une rĂ©gion qui contient la Russie, dont le nom 10,6 % des questionnaires nâapparaĂźt pas plus souvent que Asie » 9,6 %. La situation de la GĂ©orgie est moins claire, le pays Ă©tant mĂȘme moins frĂ©quemment inclus dans une rĂ©gion quelconque que lâUkraine. Pour la GĂ©orgie, les rĂ©gions Europe » et Asie » sont majoritaires, mais cela ne reprĂ©sente que 15,3 % et 14,5 % des questionnaires. Elle se trouve en rĂ©alitĂ© dans une zone dont lâappartenance Ă telle ou telle rĂ©gion est trĂšs incertaine. Enfin, la frĂ©quence dâinclusion de la GĂ©orgie dans une rĂ©gion Russie » est plus faible que pour lâUkraine. Figures 5a et 5b. RĂ©gions incluant lâUkraine et la GĂ©orgie. Figure 6. Noms de rĂ©gions donnĂ©s Ă lâUkraine et la GĂ©orgie. Figure 7. RĂ©partition par pays de lâutilisation des quatre noms de rĂ©gion les plus donnĂ©s pour lâUkraine. Figure 8. RĂ©partition par pays de lâutilisation des cinq noms de rĂ©gion les plus donnĂ©s pour la GĂ©orgie. 21Se pose ensuite la question de lâexistence dâune diffĂ©rence entre les Ă©tudiants russes et ceux de lâUnion europĂ©enne dans lâinclusion des deux pays. Une telle diffĂ©rence viendrait corroborer lâhypothĂšse dâun choc des rĂ©gionalismes. La distribution de lâutilisation des noms de rĂ©gion en fonction du lieu dâenquĂȘte fait apparaitre une diffĂ©rence sensible dans le cas des Ă©tudiants russes. LâUkraine est incluse par eux, Ă 140 %, dans une rĂ©gion quelconque le chiffre supĂ©rieur Ă 100 % signifie que lâUkraine est souvent coupĂ©e entre deux rĂ©gions ou que les rĂ©gions dessinĂ©es se recouvrent. Parmi les Ă©tudiants russes, 66,2 % placent tout ou partie de lâUkraine dans lâEurope et 46,8 % dans une rĂ©gion Russie ». Dans lâĂ©chantillon, câest la plus forte inclusion dans la rĂ©gion russe, devant les Ă©tudiants suĂ©dois et moldaves respectivement 18,4 % et 14,5 % des inclusions. Enfin, les Ă©tudiants russes ne semblent pas voir » la GĂ©orgie, puisquâils la placent dans une rĂ©gion quelconque dans Ă peine plus de 20,9 % des questionnaires valides. Quand ils nâoublient pas la GĂ©orgie, ils lâincluent en majoritĂ© dans lâEurope. 22Les Ă©tudiants des pays membres de lâUnion europĂ©enne montrent la mĂȘme tendance, bien que moins marquĂ©e, Ă inclure plus frĂ©quemment lâUkraine que la GĂ©orgie dans une rĂ©gion du Monde. SuĂ©dois, Belges, Maltais, Français, Portugais et Roumains incluent lâUkraine dans une rĂ©gion dans plus de 50 % des questionnaires valides. Les Hongrois sont lâexception ils nâincluent lâUkraine dans une rĂ©gion que dans 26,5 % des questionnaires. Pour tous, lâintĂ©gration de lâUkraine dans lâEurope est nettement majoritaire. Ils rejoignent donc les Ă©tudiants russes sur ce point. Ils sont en revanche relativement moins nombreux que les Ă©tudiants russes Ă placer la GĂ©orgie dans une rĂ©gion quelconque, sauf les Hongrois qui prennent en compte la GĂ©orgie dans 54 % des questionnaires valides, et les Portugais, pour qui les bi-inclusions semblent frĂ©quentes 126 %. Les tendances dâinclusion de la GĂ©orgie sont plus contrastĂ©es que pour lâUkraine. Les Portugais la placent frĂ©quemment en Russie ou en Asie et trĂšs peu en Europe ; les Maltais lâincluent majoritairement dans une rĂ©gion Moyen-Orient ». Pour les autres lâinclusion dans lâEurope est majoritaire mĂȘme si les taux dâinclusion dans lâAsie sont assez forts pour les Ă©tudiants suĂ©dois et belges. Câest pour les Hongrois que le taux dâintĂ©gration Ă lâEurope est le plus fort. 23Pour les Ă©tudiants russes comme pour ceux de lâUnion europĂ©enne, lâUkraine est donc plus souvent prise en compte dans la rĂ©gionalisation du Monde que la GĂ©orgie, que sa petite superficie rend certes moins visible sur une carte du Monde. Si choc de rĂ©gionalismes il devait y avoir, la GĂ©orgie nâapparaĂźt donc pas comme un lieu dâaffrontement dans les reprĂ©sentations des Ă©tudiants, dâautant que son appartenance Ă une rĂ©gion est plus incertaine. Quant Ă lâUkraine, si elle est plus souvent incluse dans une rĂ©gion, la majoritĂ© des Ă©tudiants, y compris les Ă©tudiants russes, lâinclut totalement ou en partie dans lâEurope. Avec une nuance toutefois pour les Ă©tudiants russes, la situation de lâUkraine est plus incertaine » puisquâils sont Ă©galement nombreux Ă la placer dans une rĂ©gion Russie ». Ils montrent une tendance forte Ă dĂ©couper le territoire ukrainien en deux parties quâils partagent entre Russie » et Europe », alors que les Ă©tudiants europĂ©ens ont majoritairement tendance Ă lâexclure ou Ă lâinclure en entier. La tendance des Ă©tudiants russes Ă partager lâUkraine entre deux rĂ©gions est peut-ĂȘtre due Ă la prĂ©sence dâune minoritĂ© russophone nombreuse dans lâest et le sud de ce pays. Cette reprĂ©sentation ferait ainsi Ă©cho Ă un discours frĂ©quent, selon lequel la Russie doit veiller sur les Russes de lâextĂ©rieur qui rĂ©sident dans les anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques. La situation gĂ©opolitique actuelle sur le terrain ukrainien semble aller actuellement dans le sens dâun partage puisque les rĂ©gions de lâest sont actuellement tenues par les mouvements sĂ©paratistes soutenus par les forces russes. Conclusion 24LâenquĂȘte Eurobroadmap vise une population peu prise en considĂ©ration par les enquĂȘtes des grands instituts de recherche ou de sondage, une population jeune qui nâa pas connu la pĂ©riode soviĂ©tique et la guerre froide. Elle a permis de montrer que la notion dâEurasie est nettement sous-reprĂ©sentĂ©e dans les visions du monde des Ă©tudiants russes. Lorsque cette catĂ©gorie existe dans les cartes mentales en tant que rĂ©gion du monde, elle se limite souvent au territoire de la FĂ©dĂ©ration de Russie, ce qui sâĂ©carte de la dĂ©finition proposĂ©e par les thĂ©oriciens du nĂ©o-eurasisme. Cela peut sâexpliquer par le fait que trĂšs souvent les concepts gĂ©opolitiques officiels trop abstraits comme, frĂšres slaves » ou frĂšres orthodoxes » ne sont pas populaires dans lâopinion publique russe. 25LâhypothĂšse quâil existe des ressemblances entre les visions du monde de la population en gĂ©nĂ©ral et des Ă©tudiants en Russie est envisageable car la Russie est le pays oĂč la part des adultes ayant suivi une scolaritĂ© dans lâenseignement supĂ©rieur est relativement Ă©levĂ©e 53 % des 25-64 ans en Russie, OCDE, 2014. Dans ces conditions, pour faire Ă©cho Ă la question posĂ©e en introduction, on peut penser que lâidĂ©ologie nĂ©oeurasiste, Ă supposer quâelle soit influente parmi les dirigeants et dans une partie de la classe politique, est un levier fragile de lĂ©gitimation de la politique Ă©trangĂšre de la Russie. 26Cela peut nous amener Ă penser que les Ă©tudiants russes ont des visions du monde et de lâEurope qui sont un peu moins dĂ©terminĂ©es par le souvenir de la guerre froide et de la puissance soviĂ©tique que celles de la population en gĂ©nĂ©ral. On pourrait en dĂ©duire que cette catĂ©gorie de population est peut-ĂȘtre peu sensible aux sirĂšnes du nĂ©o-eurasisme et Ă lâidĂ©e de choc entre la Russie et lâUnion europĂ©enne. LâidĂ©e de reconstituer lâempire par adjonction de la Russie et des territoires des pays voisins nâest pas centrale dans leurs reprĂ©sentations du monde. On assiste peut-ĂȘtre Ă une Ă©volution gĂ©nĂ©rationnelle qui pourrait se confirmer Ă lâavenir. Les Ă©tudiants dâaujourdâhui Ă©tant les Ă©lecteurs les plus Ă©clairĂ©s et les plus informĂ©s de demain, on peut sâinterroger sur lâaudience future des idĂ©ologues nĂ©o-eurasistes et sur leur capacitĂ© de mobilisation.
les100 mots les plus utilisés en français
DerniĂšre mise Ă jour25th fĂ©vrier, 2017, 701 Voici une liste dâinsultes et gros mots en japonais. Parce quâil en existe comme dans toutes les langues, et que trĂšs souvent, ce sont les mots que lâon retient le plus facilement. On les appelle les Bujoku en japonais. Lorsque lâon commence Ă apprendre le japonais, on se rend compte que la langue est trĂšs polie. Et lorsque lâon discute avec des japonais, et quâon leur demande de nous apprendre des mauvais mots dans leur langue, ils rĂ©pondent trĂšs souvent quâil nây en a pas. Mais en rĂ©alitĂ©, il en existe une belle flopĂ©e, câest juste quâils ne les utilisent quasiment jamais. Alors, pour rĂ©pondre Ă la curiositĂ© de certains dâentre vous, jâai dĂ©cidĂ© de faire une petite liste de gros mots en japonais, que voici. Mais avant de commencer, je vous prĂ©viens de suite sur le fait que ces mots, pour la plus part, ne sont jamais, ou presque jamais, utilisĂ© dans le quotidien par les japonais. En effet, ils sont Ă lâopposĂ©s des anglo-saxons ou francophones qui aiment Ă utiliser des insultes de maniĂšre plus que courante. Alors, faites attention Ă ne pas les utiliser de peur dâoffenser quelquâun ou de vous crĂ©er des problĂšmes. Je vous les fournis juste Ă titre informatif. â éè± Mesu Buta cette insulte sâutilise pour traiter une fille de truie ». â ăŻăœéé Kuso Yaro yaro signifie vaurien » et kuso merde ». â 銏éčżéé Baka Yaro ce mot signifie un idiot », de maniĂšre accentuĂ©e â ăă”ă€ăŻ Busaiku Ă utiliser uniquement pour un homme et pour lui dire quâil est laid ». â ăăč Busu Ă utiliser pour les femmes uniquement pour dire quâelles sont laides. TrĂšs mal poli et dĂ©placĂ©. â ăă°ăă Abazure ce mot veut dire salope » et sâutilise pour les femmes. Il se voit presque exclusivement dans les sous-titre de films Ă©trangers au Japon. â ăąă Aho ce mot signifie tout simplement idiot. â ăă« Baka ce mot aussi signifie idiot. Il est plutĂŽt couramment utilisĂ©, malgrĂ© le fait que ce soit une insulte. â 銏éčżăă Baka Tare ce mot signifie idiot de façon plus poussĂ©e, ou alors crĂ©tin. â çç Chikusho pour dĂ©signer quelquâun de merde ou de bĂȘte. Il est utilisĂ© quand on est Ă©nervĂ©, un peu lâĂ©quivalent de merde » en français. â ăăĄă㯠FAKKU directement transcrit de lâanglais FUCK », tout simplement. â ć°çăžèĄă Jigoku he ike se traduit par va en enfer », et comporte bien sĂ»r le mĂȘme sens. â çłéŁăă Kuso Kurae littĂ©ralement, il signifie mange de la merde », mais veut dire va te faire foutre ». â ăŻăœăŹă Kuso Gaki signifie sale gosse » et est utilisĂ© pour les enfants terrible. â ăăă°ă Kutabare signifie la mĂȘme chose que Kuso Kurae plus au-dessus. â èăăăȘ Nameruna impossible Ă traduire mot pour mot, mais il signifie, en quelque sorte ne me prend pas la tĂȘte » de maniĂšre assez mĂ©chante. â æ»ă shine tout simplement, cela veut dire crĂšve », Ă la forme impĂ©rative. â æŻèš tawagoto ce gros mot aussi Ă un sens semblable Ă merde ». â ăăĄăš Temee cette insulte veut dire bĂątard » â ăăăă Urusei est souvent utiliser pour dire Ă quelquâun de se la fermer, tout simplement. â 怱ăăă Usero yo encore un Ă©quivalent de va te faire foutre ». â ă€ăȘăăł Yariman Ă utiliser pour une femme Ă qui on veut faire une rĂ©fĂ©rence Ă une salope, car cela veut littĂ©ralement dire le faire 10000 fois. â ăăłăłăăăă¶ă Chinko Wo Shaburu celui-ci est vraiment trĂšs dĂ©placĂ© et trĂšs peu utiliser, seulement par les mauvais garçons. Il signifie suce moi les boules ». â ć€ȘăŁăăŻăœ futotta kuso celui-ci veut dire grosse merde ». â ă”ăăăăȘ Fuzakeruna veut aussi dire va te faire foutre ». â èČŽæ§ Kisama ce mot signifie bĂątard ». â è ăŁăŠăèŠȘç¶ Kusatteru oyaji celui-ci veut dire minable vieillard ». â èČ ăçŹ Makeinu celui si sâutilise pour traiter mĂ©chamment quelquâun de perdant. Voici donc une liste de 28 mauvais mots, gros mots et insultes en japonais, que lâon appelle Bujoku. Faites attention Ă ne pas les utiliser, ou alors Ă le faire avec maitrise ou modĂ©ration pour ne pas offenser les gens, car ces mots nâont pas la mĂȘme portĂ©e que dans nos langues Ă nous. About the author Aala View all posts by Aala Je mâappelle Aala et en Novembre 2009 j'ai dĂ©cidĂ© de parcourir le monde. AprĂšs un tour du monde de presque deux ans je suis arrivĂ© au Japon en mai 2011 et depuis je vis Ă Tokyo. J'ai dĂ©cidĂ© de lancer ce site afin de partager avec vous mes expĂ©riences de voyages et de vie au pays du Soleil-Levant. Twitter - Facebook