Voila pour demain (les vacances ne sont jamais benifique ), j'ai une dissertation au "brouillon" a faire.Elle nous a donner des feuilles a remplir. Le sujet est : Pensez vous que l'on retienne les apologues (fables, contes philosophiques, paraboles, utopes) parce qu'ils nous amusent ou parce qu'ils nous instruisent ?Vous repondez a

La dissertation La matiĂšre premiĂšre de la poĂ©sie est la vie La dissertation La matiĂšre premiĂšre de la poĂ©sie est la vie humaine – ses accidents et ses incidents, ses victoires et ses dĂ©sastres –, filtrĂ©e par la mĂ©moire et l’imagination. », Ă©crit Octavio Paz dans la prĂ©face Ă  l’édition du recueil de Claude Roy, A la lisiĂšre du temps. Vous discuterez cette affirmation en vous rĂ©fĂ©rant aux textes du corpus et Ă  vos connaissances personnelles. Les rĂ©flexions prĂ©liminaires et la lecture de l’énoncĂ©          Vous discuterez » impose une rĂ©flexion organisĂ©e, dans la quelle on essaie de mettre en question, voire de critiquer, de rĂ©futer, l’affirmation donnĂ©e Mais aussi, obligation de se poser la question de savoir ce que cette citation signifie. L’obligation de s’appuyer sur les textes du corpus, ce qui veut dire TOUS les textes du corpus, ou au moins 4 sur 5 ici. L’obligation de s’appuyer sur d’autres textes, vus en classe, lus personnellement. Les mots filtrĂ©e par la mĂ©moire et l’imagination » imposent de ne pas nĂ©gliger Claude Roy 
 
 mais obligent aussi Ă  se demander ce qu’est la matiĂšre premiĂšre » ça sert Ă  construire, Ă  illustrer, ou c’est le thĂšme ? 
 mais obligent aussi Ă  se demander ce qu’est la vie humaine » quel humain ? Puisque l’on parle de poĂšte, il s’agit d’écrivain, donc le sens des mots filtrĂ©e » et imagination » laissent entendre que la poĂ©sie n’est pas l’autobiographie rĂ©aliste ou intimiste, le carnet intime 
 Il faut donc se poser la question du travail de l’écriture objet d’étude vu en seconde, donc rĂ©visĂ© en premiĂšre par tout Ă©lĂšve studieux qui n’a pas jetĂ© son classeur de l’an passĂ© Une proposition de plan dialectique » trĂšs sommaire, c’est-Ă -dire plus ou moins ThĂšseAntithĂšse-Tentative de synthĂšse, sans dĂ©veloppement d’exemples, mais avec des pistes et quelques liens Internet pour votre culture 1° Certes, la vie humaine est bien un matĂ©riau, on en a des preuves dans certains types de poĂšmes qu’ils parlent de maladie ou non, de victoires ou de dĂ©sastres des arguments et quelques illustrations Ă  dĂ©velopper        La poĂ©sie intimiste, amoureuse, les rĂ©cits de chagrins d’amour Louise LabĂ© Le lyrisme des tragĂ©dies personnelles, Claude Roy, Armen Lubin La rĂ©flexion sur un Ă©pisode de sa vie Les choses vues, la famille, l’enfance, le thĂšme de la vie intime, Rimbaud Ma BohĂšme, Les poĂštes modifient la rĂ©alitĂ©, la filtrent, soit parce qu’ils utilisent des formes courtes le sonnet, soit par dĂ©cence, soit parce qu’ils dissimulent, masquent ce qui serait trop intime, mais on la sent parce que ça touche Ă  des Ă©motions que chacun peut ressentir La chanson des FrĂšres Jacques est bien une réécriture des thĂšmes de la maladie, de son vocabulaire, mais ne racontent pas une vraie maladie ou un malaise comme Michaux dans Ecuador On peut d’ailleurs se poser la question de la sincĂ©ritĂ© 
 2° Mais il y a les poĂštes qui font apparemment une poĂ©sie sans lien avec la vie personnelle un catalogue Ă  trier et organiser        Ceux qui font de l’art pour l’art », les Parnassiens, certains poĂštes de la Renaissance qui Ă©voquent des histoires d’amour trĂšs artificielles Ceux qui dĂ©crivent la nature, Gautier, Le pin des Landes Les fabulistes racontent des histoires sans rapport direct avec leur vie propre D’autres parlent de thĂ©ories, de choses abstraites Baudelaire, Correspondances, Harmonie du soir Le macabre de Baudelaire dans les Fleurs du Mal n’est pas le rĂ©sultat d’un travail sur des Ă©lĂ©ments personnels, mais se rattachent plutĂŽt Ă  des Ă©lĂ©ments de sa pensĂ©e, de ses obsessions, de ses opinions D’autres poĂštes prennent l’occasion des circonstances, comme Hugo qui fait une Fable ou Histoire pour exprimer une opinion trĂšs liĂ©e Ă  un moment de l’histoire contemporaine, mais ne touche pas directement Hugo lui-mĂȘme, et peut ensuite chronologiquement ou abstraitement ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  d’autres situations similaires de tyrans ou de pouvoirs politiques autoritaires La poĂ©sie didactique n’est pas liĂ©e Ă  des Ă©motions personnelles, Ă  des victoires ou des dĂ©sastres 3° Cependant, aucun poĂšme n’est totalement dĂ©connectĂ© d’une rĂ©alitĂ© personnelle de son auteur, c’est le fait mĂȘme de l’individualitĂ© de l’acte d’écrire retour Ă  l’objet d’étude Ă©voquĂ© plus haut un peu de rĂ©flexion thĂ©orique, lĂ©gĂšrement illustrĂ©e, que vous Ă©tofferez vousmĂȘmes On ne peut pas enlever Ă  des poĂšmes abstraits le fait que leur auteur a bien constituĂ© sa pensĂ©e Ă  partir de sa vie, de son Ă©ducation le filtre est alors celui du cerveau, de la pensĂ©e conceptuelle Les poĂšmes historiques s’écrivent parce qu’un auteur a souffert, soit moralement, soit politiquement, soit dans sa chair Hugo, les poĂštes de la rĂ©sistance lors de la deuxiĂšme guerre mondiale, les auteurs engagĂ©s des guerres de religion Les fables de La Fontaine sont indissociables de sa conception personnelle du pouvoir Ă  l’époque de Louis XIV, et mĂȘme s’il Ă©tait trĂšs monarchiste, on peut y trouver, par le filtre des animaux qui parlent, qui sont rois, une vision du monde qui lui est propre MĂȘme les poĂšmes en apparence totalement intellectualisĂ©s et faits sur des principes a priori, sont le reflet d’une volontĂ© inscrite en rupture ou en rĂ©volution par rapport Ă  une vie littĂ©raire les oulipiens travaillent la forme, Perec Ă©crit les Alphabets { HYPERLINK " } ou { HYPERLINK " } ou les lipogrammes d’aprĂšs sa lecture de tel ou tel poĂšme, et Les chats de Baudelaire deviennent { HYPERLINK " }, sans la lettre E, dans un poĂšme qui traite le mĂȘme thĂšme Isidore Isou, qui invente { HYPERLINK " } ou { HYPERLINK " } cliquez sur un numĂ©ro de la colonne de gauche, se place en rĂ©volutionnaire du langage 4° Conclusion squelettique, Ă  Ă©toffer et outiller de connecteurs et d’une formule finale d’ouverture, pour ceux qui tiennent absolument Ă  en mettre une je rappelle qu’il est prĂ©fĂ©rable de conclure sans ouverture, que de faire une ouverture sans avoir conclu 
 On ne peut qu’accepter la phrase d’Octavio Paz, qui semblait une provocation ou un paradoxe, et qui aprĂšs examen s’avĂšre assez Ă©vidente. Pas banale ou ordinaire tout de mĂȘme, puisqu’elle obligĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir sur la nature de la poĂ©sie, et un peu sur sa fonction. Dansles fables qui composent les livres VII Ă  XI, La Fontaine dresse - sous des apparences plaisantes - un tableau sans concession du Grand SiĂšcle. Ce faisant, il nous offre un art de vivre fondĂ© sur la rĂȘverie, l'amitiĂ© et l'amour. Le parcours " Imagination et pensĂ©e au XVIIe siĂšcle " 10 textes du XVIIe siĂšcle pour comprendre comment
Je rĂ©vise Fiche La Fontaine, Fables livres VII Ă  XI Je m'entraĂźne Annale corrigĂ©eCommentaire littĂ©raire Bergerac, L'Autre Monde ou Histoire comique des États et Empires de la Lune et du Soleil Annale corrigĂ©eCommentaire littĂ©raire La BruyĂšre, Les CaractĂšres, "De l'homme", XI Annale corrigĂ©eDissertation RĂ©cit et moralitĂ© dans les Fables de La Fontaine Annale corrigĂ©eSujet d'oral La Fontaine, Fables, "La Tortue et les deux Canards" Annale corrigĂ©eSujet d'oral La Fontaine, Fables, "Le Coche et la Mouche"
Bonjour Je pense demander Ă  mes Ă©lĂšves de faire un carnet de lecture sur les Fables pour se les approprier. VoilĂ  ce que je pense leur demander : Vous Ă©tablirez un dossier justifiant d’une lecture attentive des Livres VII Ă  XI des Fables de La Fontaine. Vous choisirez une quinzaine de fables qui vous semblent intĂ©ressantes par rapport Ă  la thĂ©matique « PubliĂ© le 23 juin 2021 Mis Ă  jour le 30 juin 2021 Marianne Les Ă©lĂšves de PondichĂ©ry ont passĂ© le bac de français le 18 juin. Les sujets corrigĂ©s des centres Ă©trangers sont un bon moyen pour rĂ©viser les Ă©preuves du baccalaurĂ©at en conditions rĂ©elles. EntraĂźne-toi pour les Ă©preuves anticipĂ©es de français avec des sujets officiels que nos professeurs certifiĂ©s corrigent ! Bac de français les sujets corrigĂ©s de PondichĂ©ry PondichĂ©ry a Ă©galement passĂ© le bac de français ! Mais quels sujets sont tombĂ©s ? DĂ©couvre les sujets corrigĂ©s du centre d’examen de PondichĂ©ry et entraĂźne-toi pour le commentaire, la dissertation ou la contraction de texte et l’essai ! RĂ©vise ton bac de français avec les sujets corrigĂ©s des centres Ă©trangers afin de savoir Ă  quoi ressemble un sujet officiel ! Si tu le souhaites, tu peux Ă©galement tĂ©lĂ©charger et imprimer les PDF. Sujets corrigĂ©s du bac de français gĂ©nĂ©ral Ă  PondichĂ©ry DĂ©couvre ci-dessous les sujets officiels du bac de français gĂ©nĂ©ral Ă  PondichĂ©ry ainsi que leur correction faite par nos professeurs ! N’oublie pas que suite aux amĂ©nagements du bac, les sujets sont dĂ©doublĂ©s en 2021 deux commentaires de texte et six sujets de dissertation en voie gĂ©nĂ©rale. Lis-les attentivement afin de t’entraĂźner ! Sujets de français Ă  PondichĂ©ry en 2021 Le service de presse de l’Éducation nationale nous a fourni les sujets du bac de français gĂ©nĂ©ral pour que tu puisses t’entraĂźner. Alors, lis-les et entraĂźne-toi avec ! Les Ă©lĂšves de PondichĂ©ry ont pu choisir entre quatre objets d’étude la poĂ©sie, le théùtre, le roman et le rĂ©cit ainsi que la littĂ©rature d’idĂ©e du XVIe siĂšcle au XVIIIe siĂšcle. Les sujets de commentaire de texte Ă  PondichĂ©ry La poĂ©sie du XIXe siĂšcle au XXIe siĂšcleLĂ©opold SĂ©dar Senghor, Lettres d’hivernage, 1972De Tu parles de ton Ăąge, de tes fils de soie blanche. [
] » jusqu’à ChĂšre !
 »Le roman et le rĂ©cit du Moyen Âge au XXIe siĂšcleMarcus Malte, Le Garçon, 2016De Le jour n’est pas encore levĂ© et ce que l’on aperçoit tout d’abord au loin sur la lande est une Ă©trange silhouette Ă  deux tĂȘtes et huit membres dont la moitiĂ© semble inerte. [
] » jusqu’à On n’a pas fini de s’interroger. » sujet bis Tu peux Ă©galement retrouver les textes complets aprĂšs les sujets de dissertation ! Quels sont les sujets de dissertation ? Pour commencer, voici les sujets de dissertation sur l’objet d’études le théùtre du XVIIe siĂšcle au XXI siĂšcle ƒuvre MoliĂšre, Le Malade imaginaireParcours Spectacle et comĂ©dieSujet Selon vous, le spectacle ne sert-il qu’au divertissement dans Le Malade imaginaire ?ƒuvre Marivaux, Les Fausses ConfidencesParcours Théùtre et stratagĂšmeSujet La piĂšce Les Fausses Confidences consacre-t-elle le triomphe des manipulateurs ?ƒuvre Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du mondeParcours Crise personnelle, crise familialeSujet Michel Raskine, Ă  l’occasion de sa mise en scĂšne de la piĂšce de Jean-Luc Lagarce, dĂ©clare La famille nous constitue. On n’y Ă©chappe pas. On y est comme condamnĂ©. » Partagez vous ce point de vue de Michel Raskine concernant Juste la fin du monde ? Enfin, dĂ©couvre les sujets se rattachant Ă  la littĂ©rature d’idĂ©es du XVIe siĂšcle au XVIIIe siĂšcle sujet bis ƒuvre Montaigne, Essais, Des Cannibales », I, 31 ; Des Coches », III, 6Parcours Notre monde vient d’en trouver un autreSujet Selon vous, Montaigne ne parle-t-il que d’un autre monde ?ƒuvre La Fontaine, Fables, livres VII Ă  XIParcours Imagination et pensĂ©e au XVIIe siĂšcleSujet Selon vous, l’imagination est-elle uniquement trompeuse dans les livres VII Ă  XI des Fables de La Fontaine ?ƒuvre Montesquieu, Lettres persanesParcours Le regard Ă©loignĂ©Sujet Dans la lettre 48 des Lettres persanes, Usbek Ă©crit Étranger que j’étais, je n’avais rien de mieux Ă  faire que d’étudier cette foule de gens qui y abordaient sans cesse, et qui me prĂ©sentaient toujours quelque chose de nouveau. » Le regard Ă©loignĂ© n’est-il, selon vous, qu’une Ă©tude de l’autre ? DĂ©couvre ainsi les sujets officiels complets du bac de français 2021 de PondichĂ©ry ! Bac-francais-sujet-voie-generale-Pondichery-2021-1 Nos professeurs certifiĂ©s rĂ©alisent la correction des sujets des Ă©preuves anticipĂ©es de français en voie gĂ©nĂ©rale pour que tu puisses comparer tes rĂ©ponses aux leurs. CorrigĂ© de l’épreuve de français du bac gĂ©nĂ©ral Ă  PondichĂ©ry Nos professeurs certifiĂ©s fournissent un corrigĂ© sous forme de plan dĂ©taillĂ© afin que tu puisses voir les Ă©lĂ©ments clĂ©s des sujets. Chaque plan comporte une analyse, une problĂ©matique et des arguments illustrĂ©s par des exemples ! Lire des sujets officiels corrigĂ©s est aussi synonyme de rĂ©visions. corrige-sujet-francais-bac-general-2021-Pondichery Sujets corrigĂ©s du bac de français en voie technologique Le centre d’examen de PondichĂ©ry possĂšde Ă©galement une voie technologique. Prends connaissance de ces sujets officiels afin de pouvoir t’entraĂźner ! Ainsi, tu trouveras ci-dessous deux commentaires de texte et six contractions de texte chacune suivie d’un essai. Sujets du bac de français technologique Ă  PondichĂ©ry En Inde, les commentaires de texte portent sur le roman et le rĂ©cit et la poĂ©sie, alors que les contractions de texte, elles, abordent la littĂ©rature d’idĂ©es. Ainsi, entraĂźne-toi pour les Ă©preuves anticipĂ©es du bac de français technologique avec le sujet officiel de PondichĂ©ry ! Les commentaires de texte Le roman et le rĂ©cit du Moyen Âge au XXIe siĂšcleLaurent Mauvignier, Dans la foule, I, 4, 2006De [
] Il faut que je les trouve. [
] » jusqu’à me voilĂ  avec l’impression de ne plus rien avoir que le soleil au-dessus de ma tĂȘte. »La poĂ©sie du XIXe siĂšcle au XXIe siĂšcleGaston Miron, L’Homme rapaillĂ©, Je t’écris », 1970De Je t’écris pour te dire que je t’aime [
] » jusqu’à les espaces oubliĂ©s » sujet bis Les textes complets sont aussi disponibles aprĂšs les sujets de contraction de texte ! Quels sont les contractions de texte Ă  PondichĂ©ry ? Voici les contractions de texte, chacune suivie d’un essai, sur le thĂšme de la littĂ©rature d’idĂ©es du XVIe siĂšcle au XVIIIe siĂšcle. Lis-les et entraĂźne-toi ! Pour commencer, dĂ©couvre les Ă©noncĂ©s sur le parcours Imagination et pensĂ©e au XVIIe siĂšcle ƒuvre Jean de La Fontaine, Fables, livres VII Ă  IXTexte Monique Atlan, Roger-Pol Droit, Humain. Une enquĂȘte philosophique sur ces rĂ©volutions qui changent nos vies, 2012Essai Face aux dĂ©fis du monde qui nous entoure, l’imagination nous permet-elle de faire preuve d’ingĂ©niositĂ© ou peut-elle devenir une faiblesse ?ƒuvre Jean de La Fontaine, Fables, livres VII Ă  IXTexte MichĂšle Petit, article issu de la confĂ©rence S’accorder au monde », Sciences humaines, janvier 202Essai Dans quelle mesure la lecture ou l’écoute des Ɠuvres d’imagination nous permet-elle de mieux nous accorder avec le monde dans lequel nous vivons ? sujet bis Ensuite, les contractions de texte appartenant au parcours Notre monde vient d’en trouver un autre ƒuvre Montaigne, Essais, Des Cannibales », I, 31Texte Jennifer Hays, Le tourisme en quĂȘte d’authenticitĂ© », Sciences Humaines, n°327, juillet 2020Essai Le tourisme et plus gĂ©nĂ©ralement notre rencontre avec l’Autre nous permettent-ils de nous dĂ©faire de nos stĂ©rĂ©otypes, ou au contraire nous amĂšnent-ils Ă  les renforcer ?ƒuvre Montaigne, Essais, Des Cannibales », I, 31Texte Michela Marzano, Visages de la peur, 2009Essai Si l’autre est celui qui fait Ă©clater les repĂšres, quelles rĂ©actions sa rencontre peut-elle susciter ? sujet bis Enfin, voici les sujets en rapport avec le parcours Voltaire, esprit des lumiĂšres ƒuvre Voltaire, L’IngĂ©nuTexte Etienne Klein, Le goĂ»t du vrai, RĂ©publique et connaissances », Tracts Gallimard n°17, juillet 2020Essai En quoi la diffusion du savoir et la reconnaissance de sa valeur sont-elles nĂ©cessaires Ă  une sociĂ©tĂ© Ă©clairĂ©e ? ƒuvre Voltaire, L’IngĂ©nuTexte Philippe Raynaud, La Politesse des LumiĂšres, 2013Essai Selon vous, faut-il prĂ©fĂ©rer le naturel Ă  la civilitĂ© ? sujet bis DĂ©couvre les sujets complets du bac de français technologique de PondichĂ©ry ! Bac-francais-sujet-voie-techno-Pondichery-2021 Correction de l’épreuve de français de PondichĂ©ry DĂ©couvre les sujets corrigĂ©s du bac de français de PondichĂ©ry en voie techno ! Nos professeurs certifiĂ©s te donnent un plan dĂ©taillĂ© pour chaque sujet. Ainsi, tu pourras confronter tes rĂ©ponses et cibler les points du programme sur lesquels tu dois continuer de travailler. corrige-sujet-francais-bac-technologique-2021-Pondichery Pour aller plus loin dans tes rĂ©visions, entraĂźne-toi avec les sujets corrigĂ©s du bac de français au Liban. Teste Ă©galement tes connaissances avec nos quiz sur les Ɠuvres au programme et regarde nos vidĂ©os sur la chaĂźne YouTube superBac ! Sur le mĂȘme sujet 07/07/2021 Ă  1500 Bac de français 2021 sujets et corrigĂ©s de Washington Le bac de français est lancĂ© ! Washington ouvre le bal avec l’épreuve Ă©crite de français le 1er juin. Lis et rĂ©vise avec les sujets de l'Ă©preuve de français de Washington et les corrigĂ©s de nos professeurs ! Voir un sujet officiel de bac te permettra de visualiser le dĂ©roulement de l’épreuve ! 07/07/2021 Ă  1503 Bac de français sujets corrigĂ©s 2021 du Liban Le bac de français c’est le 17 juin ! Mets en application tes rĂ©visions fais des sujets officiels ! L’épreuve de français a eu lieu le 8 juin au Liban. Nos professeurs rĂ©digent un corrigĂ© pour chaque sujet afin que tu puisses vĂ©rifier tes acquis et assimiler les Ă©lĂ©ments clĂ©s attendus. 25/06/2021 Ă  1248 Les Ɠuvres du bac de français 2021 Nous avons rassemblĂ© pour toi la liste des Ɠuvres du bac de français, ainsi que de nombreuses fiches et vidĂ©os pour t'aider dans tes rĂ©visions, que tu sois en 1re gĂ©nĂ©rale ou technologique. Ces Ɠuvres sont triĂ©es par objet d'Ă©tude pour t'aider Ă  y voir plus clair dans ton programme de français. En bref voici ton kit de survie pour l'Ă©preuve anticipĂ©e 2021 !
\n\n \ndissertation sur les fables de la fontaine imagination et pensée
Résumé Les Fables de La Fontaine à la loupe ;Une oeuvre, un parcours ;Des ouvrages clairs, concis et accessibles destinés aux élÚves pour leur fournir l'essentiel sur l'oeuvre et le parcours associé pour le Bac de français 1re ;Sous forme de fiches en couleurs, ils proposent :- RepÚres sur La Fontaine et le contexte historique des
Imagination et pensĂ©e au xviie siĂšcle littĂ©rature d’idĂ©es 12 fra1_1900_00_34C Sujet d’écrit ‱ Dissertation RĂ©cit et moralitĂ© dans les Fables de La Fontaine Les clĂ©s du sujet Analyser le sujet Formuler la problĂ©matique La fable est-elle un genre fondamentalement narratif qu’accessoirement on considĂ©rerait comme un genre moral ? Construire le plan CorrigĂ© GuidĂ© Introduction [Accroche] L’argumentation n’apparaĂźt pas toujours d’une maniĂšre explicite dans un texte ; elle peut passer par un biais qui lui est apparemment Ă©tranger. C’est sur ce modĂšle d’argumentation indirecte que fonctionne la fable constituĂ©e en majeure partie d’un rĂ©cit, elle ne relĂšve pas moins de la littĂ©rature d’idĂ©es, ce dont tĂ©moigne, le plus souvent, la prĂ©sence d’une morale. [Citation] La Fontaine le notait dans la prĂ©face de ses Fables l’apologue est composĂ© de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’ñme ». Et il prĂ©cisait Ce corps est la fable ; l’ñme, la moralitĂ© ». [Explicitation du sujet] Pour La Fontaine, l’apologue aurait, Ă  l’image de l’homme, une nature double, partagĂ©e entre son corps – le rĂ©cit – et son Ăąme – la morale. L’un ne pouvant aller sans l’autre, cela tendrait Ă  prouver l’égalitĂ© absolue de deux parties. Pourtant, l’importance croissante accordĂ©e au rĂ©cit Ă  partir du septiĂšme recueil des Fables pourrait donner Ă  penser que La Fontaine affirme sa prééminence sur la moralitĂ©. On pourrait dĂšs lors se demander Ă  qui, du rĂ©cit ou de la moralitĂ©, les fables donnent la primautĂ©. Autrement dit, c’est la question de la particularitĂ© gĂ©nĂ©rique de la fable qui se trouve posĂ©e est-elle un genre narratif ou argumentatif ? [Annonce du plan] Nous examinerons d’abord la prééminence du rĂ©cit [I] puis montrerons la primautĂ© de la morale [II] pour enfin nous demander si la sĂ©paration de ces deux entitĂ©s est mĂȘme possible [III]. I. La prééminence du rĂ©cit sur la morale m Le secret de fabrication La premiĂšre partie s’attache Ă  montrer la prĂ©dominance du rĂ©cit dans la fable. Il faut donc rĂ©pertorier des arguments qui le prouvent quelle place occupe le rĂ©cit et quel rĂŽle joue-t-il ? 1. La part dĂ©volue au rĂ©cit Si le rĂ©cit semble le plus important, c’est d’abord parce qu’il occupe la plus grande place. Il s’impose comme la partie la plus longue de la fable plusieurs dizaines de phrases contre Ă  peine quelques-unes pour la leçon. C’est le cas, par exemple, dans Les Animaux malades de la peste » VII, 1 la morale Selon que vous serez puissant ou misĂ©rable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » clĂŽt de maniĂšre lapidaire et synthĂ©tique un rĂ©cit de plus de cinquante vers. Cela influence le statut mĂȘme du texte les enfants lisent avant tout les Fables comme un texte narratif et l’abordent en gĂ©nĂ©ral comme un conte. C’est, au reste, le reproche que Rousseau fait Ă  La Fontaine dans L’Émile pour lui, les jeunes esprits sont portĂ©s Ă  s’identifier au personnage le plus fort qui n’est souvent pas l’ĂȘtre le plus moral mis en scĂšne dans le rĂ©cit. 2. Des fables sans morale La primautĂ© du rĂ©cit semble confirmĂ©e par l’examen des fables sans moralitĂ© explicite, qui n’en sont pas moins considĂ©rĂ©es comme des apologues. DĂšs lors, la morale semble superflue et on peut la supprimer sans opĂ©rer un changement de catĂ©gorie littĂ©raire. Pourtant, l’opĂ©ration inverse paraĂźt impossible cela provoquerait une mutation gĂ©nĂ©rique du texte qui, de fables, deviendrait maximes. L’expĂ©rience peut ĂȘtre tentĂ©e avec le recueil de La Fontaine ; en ne gardant que les morales exprimĂ©es, on obtiendrait un recueil de sentences gĂ©nĂ©rales proches formellement des Maximes d’un La Rochefoucauld. conseil Pour assurer la transition d’une partie Ă  l’autre et amorcer la rĂ©flexion Ă  suivre sans dĂ©voiler son contenu, on peut recourir Ă  la modalitĂ© interrogative, qui soutient l’intĂ©rĂȘt et dynamise la dĂ©monstration. [Transition] Ainsi, certains arguments semblent prouver la primautĂ© du rĂ©cit sur la morale dans la fable il occupe un volume plus important dans le texte. De plus, la fable apparaĂźt rĂ©guliĂšrement sans morale alors que, sans rĂ©cit, elle devient simple maxime et perd son statut d’apologue. Mais alors pourquoi, si seul le rĂ©cit compte dans la fable, cette derniĂšre ne se confond-elle pas avec les genres narratifs ? Pourquoi occupe-t-elle une place spĂ©cifique dans la nomenclature des genres ? C’est peut-ĂȘtre que la morale est moins nĂ©gligeable qu’il y semblait. II. La primautĂ© de la rĂ©flexion sur le rĂ©cit m Le secret de fabrication La deuxiĂšme partie va chercher des arguments en faveur de la primautĂ© de la rĂ©flexion. Il faut donc réévaluer la part de la rĂ©flexion dans la fable cette derniĂšre ne se dĂ©finit-elle pas d’abord comme un genre didactique ? 1. La moralitĂ© comme finalitĂ© de la fable Si le rĂ©cit constitue la plus large partie de la fable, sa leçon n’en est pas moins importante. On peut en effet considĂ©rer que le rĂ©cit n’est que le moyen de l’apologue, alors que la morale en est la fin. La rĂ©flexion constitue donc le but vers lequel tend le rĂ©cit. C’est ce qui apparaĂźt si l’on observe la place qu’occupe traditionnellement la moralitĂ© dans la fable, le plus souvent situĂ©e Ă  un endroit stratĂ©gique soit l’ouverture Le Rat et l’ÉlĂ©phant », VIII, 15 ou Le Gland et la Citrouille », IX, 4, soit la clĂŽture Le Rat et l’HuĂźtre » ou Le Berger et son Troupeau », IX, 19. Lui rĂ©server une telle place d’honneur, c’est donc bien le signe de l’importance capitale qui lui est accordĂ©e. 2. La fable comme genre didactique Si le rĂ©cit peut prendre en charge la dimension argumentative de la fable, seule la morale, explicite ou implicite, peut rĂ©vĂ©ler son rĂŽle didactique. Or La Fontaine prĂ©cise, dans la prĂ©face des Fables, que par les raisonnements et consĂ©quences que l’on peut tirer de ces fables, on se forme le jugement et les mƓurs, on se rend capable de grandes choses ». Le but premier de l’apologue est donc bien l’enseignement que le lecteur peut en tirer. L’apologue se distingue par sa dimension didactique et morale, que lui confĂšre la moralitĂ©. [Transition] Si certains arguments semblaient prouver la prééminence du rĂ©cit, d’autres au contraire montrent celle de la moralitĂ© elle paraĂźt, par sa place mĂȘme dans la fable, constituer le but ultime du rĂ©cit ; la leçon finale est la seule Ă  pouvoir prendre en charge la dimension didactique de l’apologue alors que le rĂ©cit assurait sa fonction argumentative. Comment, dĂšs lors, dĂ©passer cette apparente contradiction dans la dĂ©finition gĂ©nĂ©rique de la fable ? À moins que ce ne soit prĂ©cisĂ©ment cette dualitĂ© qui fasse la spĂ©cificitĂ© du genre ? III. Le double statut gĂ©nĂ©rique de la fable m Le secret de fabrication Cette partie cherche Ă  dĂ©passer l’opposition des deux premiĂšres. Conclure Ă  la primautĂ© du rĂ©cit ou de la moralitĂ©, c’est mĂ©connaĂźtre le genre mĂȘme de la fable, qui repose prĂ©cisĂ©ment sur l’articulation entre les deux. 1. L’articulation argumentative RĂ©cit et rĂ©flexion sont complĂ©mentaires dans l’apologue, d’abord parce que si la leçon est la thĂšse du texte, le rĂ©cit en est Ă  la fois l’exemple et l’argument. Par exemple, dans Le Pouvoir des fables » VIII, 4, La Fontaine exprime la nĂ©cessitĂ© de divertir les hommes par des contes plaisants. Cette thĂšse est exprimĂ©e par la moralitĂ© finale, affirmant qu’il faut amuser encor [le monde] comme un enfant », c’est-Ă -dire satisfaire la part d’enfance prĂ©sente en chaque lecteur. Et elle est illustrĂ©e par le rĂ©cit qui prĂ©cĂšde, oĂč l’on voit le peuple athĂ©nien plus captivĂ© par l’apologue de l’orateur que par sa harangue sur la patrie en danger. Le rĂ©cit est donc bien Ă  la fois l’illustration et l’argument de la thĂšse de la fable. Ce qui importe alors, ce n’est pas le rĂ©cit ou la moralitĂ©, mais la façon dont s’articulent l’un et l’autre. 2. L’articulation rhĂ©torique Toutefois, cette articulation n’est pas seulement argumentative, elle est aussi rhĂ©torique. En effet, l’apologue, conformĂ©ment Ă  la doctrine hĂ©ritĂ©e d’Horace et reprise explicitement par La Fontaine dans Le PĂątre et le Lion » VI, 1, se doit d’ instruire et de plaire » docere et placere ; ce qui fonde la particularitĂ© du genre apologĂ©tique, c’est justement cette double ambition qui le distingue des autres genres de la littĂ©rature d’idĂ©es. Cependant, on n’instruit pas toujours un lecteur avec les armes qu’on utilise pour lui plaire la dualitĂ© rhĂ©torique de la fable rencontre alors sa dualitĂ© gĂ©nĂ©rique. GĂ©nĂ©ralement, la morale, explicite ou implicite, instruit et fait rĂ©flĂ©chir, tandis que le rĂ©cit sĂ©duit le lecteur. Abandonner l’une ou l’autre de ces deux dimensions, c’est donc oublier ce qui fait l’originalitĂ© du genre la fable instruit en plaisant et plaĂźt en instruisant ; plus encore, c’est parce que le rĂ©cit flatte l’imagination qu’il pousse Ă  la rĂ©flexion, et c’est parce qu’il donne Ă  penser qu’il plaĂźt. Conclusion [SynthĂšse] Il n’y a donc pas de primautĂ© d’un rĂ©cit, souvent dĂ©veloppĂ©, au dĂ©triment d’une morale esquissĂ©e, voire parfois implicite. Si des arguments jouent tantĂŽt en faveur de l’une ou de l’autre des composantes de la fable c’est bien qu’il faut garder Ă  l’esprit la dualitĂ© fondatrice du genre. conseil L’ouverture peut ĂȘtre l’occasion d’élargir la perspective, en rappelant par exemple que les fables relĂšvent aussi du genre lyrique. [Ouverture] Ni simple rĂ©cit, ni pure morale, la fable est Ă  l’image de l’homme, corps et Ăąme », Ă  quoi La Fontaine ajoute encore une en proposant des apologues versifiĂ©s.
LepoĂšte, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine (1621-1695) est surtout connu pour ses fables Ă  l’aspect didactique et philosophique. Dans celle que nous allons Ă©tudier, « Le Pouvoir des Fables «, il parvient Ă  intĂ©grer deux fables dans une, afin de mieux dĂ©noncer la lĂ©gĂšretĂ© parfois inconsciente des ĂȘtres humains.

Sujet bac francais 2020 STMG. La session 2020 des Ă©preuves anticipĂ©es du bac de français n’ont pu se dĂ©rouler en raison de la crise sanitaire. Les sujets qui Ă©taient prĂ©vus pour les sĂ©ries technologiques le 17 juin ont Ă©tĂ© publiĂ©es par le ministĂšre. Vous traiterez au choix, l’un des deux sujets suivants 1- Commentaire de texte 20 points Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, s’évader du chĂąteau d’If oĂč il est emprisonnĂ©, Edmond DantĂšs a pris la place deson compagnon de cellule qui vient de mourir, le vieil abbĂ© Faria, en se dissimulantdans le sac prĂ©vu pour le cadavre. On transporta le prĂ©tendu mort du lit sur la civiĂšre. Edmond se raidissait pourmieux jouer son rĂŽle de trĂ©passĂ©1. On le posa sur la civiĂšre ; et le cortĂšge, Ă©clairĂ© parl’homme au falot2, qui marchait devant, monta l’ Ă  coup, l’air frais et Ăąpre de la nuit l’inonda. DantĂšs reconnut le mistral3. Ce fut5 une sensation subite, pleine Ă  la fois de dĂ©lices et d’ porteurs firent une vingtaine de pas, puis ils s’arrĂȘtĂšrent et dĂ©posĂšrent laciviĂšre sur le des porteurs s’éloigna, et DantĂšs entendit ses souliers retentir sur les dalles. OĂč suis-je donc ? » se Sais-tu qu’il n’est pas lĂ©ger du tout ! » dit celui qui Ă©tait restĂ© prĂšs de DantĂšs ens’asseyant sur le bord de la premier sentiment de DantĂšs avait Ă©tĂ© de s’échapper, heureusement il se retint. Éclaire-moi donc, animal, dit celui des deux porteurs qui s’était Ă©loignĂ©, ou je netrouverai jamais ce que je cherche. »15 L’homme au falot obĂ©it Ă  l’injonction, quoique, comme on l’a vu, elle fĂ»t faite entermes peu convenables. Que cherche-t-il donc ? se demanda DantĂšs. Une bĂȘche sans doute. »Une exclamation de satisfaction indiqua que le fossoyeur avait trouvĂ© ce qu’ Enfin, dit l’autre, ce n’est pas sans peine.— Oui, rĂ©pondit-il, mais il n’aura rien perdu pour attendre. »À ces mots, il se rapprocha d’Edmond, qui entendit dĂ©poser prĂšs de lui un corpslourd et retentissant ; au mĂȘme moment, une corde entoura ses pieds d’une vive etdouloureuse Eh bien ! le nƓud est-il fait ? » demanda celui des fossoyeurs4 qui Ă©tait restĂ©inactif. Et bien fait, dit l’autre ; je t’en rĂ©ponds.— En ce cas, en route. » Et la civiĂšre soulevĂ©e reprit son On fit cinquante pas Ă  peu prĂšs, puis on s’arrĂȘta pour ouvrir une porte, puis on seremit en route. Le bruit des flots se brisant contre les rochers sur lesquels est bĂąti lechĂąteau arrivait plus distinctement Ă  l’oreille de DantĂšs Ă  mesure que l’on avança. Mauvais temps ! dit un des porteurs, il ne fera pas bon d’ĂȘtre en mer cette nuit.— Oui, l’abbĂ© court grand risque d’ĂȘtre mouillĂ© », dit l’autre — et ils Ă©clatĂšrent de35 ne comprit pas trĂšs bien la plaisanterie, mais ses cheveux ne s’endressĂšrent pas moins sur sa tĂȘte. Bon, nous voilĂ  arrivĂ©s ! reprit le premier.— Plus loin, plus loin, dit l’autre, tu sais bien que le dernier est restĂ© en route, brisĂ©40 sur les rochers, et que le gouverneur nous a dit le lendemain que nous Ă©tions desfainĂ©ants. »On fit encore quatre ou cinq pas en montant toujours, puis DantĂšs sentit qu’on leprenait par la tĂȘte et par les pieds et qu’on le balançait. Une, dirent les — Deux.— Trois ! »En mĂȘme temps, DantĂšs se sentit lancĂ©, en effet, dans un vide Ă©norme, traversantles airs comme un oiseau blessĂ©, tombant, tombant toujours avec une Ă©pouvante quilui glaçait le cƓur. Quoique tirĂ© en bas par quelque chose de pesant qui prĂ©cipitait50 son vol rapide, il lui sembla que cette chute durait un siĂšcle. Enfin, avec un bruitĂ©pouvantable, il entra comme une flĂšche dans une eau glacĂ©e qui lui fit pousser uncri, Ă©touffĂ© Ă  l’instant mĂȘme par l’ avait Ă©tĂ© lancĂ© dans la mer, au fond de laquelle l’entraĂźnait un boulet detrente-six attachĂ© Ă  ses La mer est le cimetiĂšre du chĂąteau d’If. Notes1 TrĂ©passĂ© Falot lanterne Mistral vent violent de Fossoyeurs hommes chargĂ©s d’enterrer les morts. Vous ferez le commentaire littĂ©raire de ce texte en vous aidant des pistessuivantes 1- Une scĂšne d’action intense et Un personnage qui suscite Ă©motion et admiration. 2- ESSAI et CONTRACTION DE TEXTE Contraction de texte 10 points et essai 10 points Compte tenu de l’Ɠuvre et du parcours Ă©tudiĂ©s durant l’annĂ©e, vous traiterez l’un destrois sujets suivants A- Montaigne, Essais, Des Cannibales », I, 31. Parcours Notre monde vient d’en trouver un autre. Texte de Stefan Zweig, Érasme, grandeur et dĂ©cadence d’une idĂ©e 1935,traduit de l’allemand par Alzir Jean de La Fontaine, Fables, livres VII Ă  IX. Parcours Imagination et pensĂ©e au XVIIĂšme siĂšcle. Texte de Jean-François Dortier, L’homme descend du songe », Scienceshumaines, n°174, aoĂ»t Voltaire, L’IngĂ©nu. Parcours Voltaire, esprit des LumiĂšres ; Texte de Tzvetan Todorov, Les LumiĂšres, des idĂ©es pour demain », TĂ©lĂ©rama hors-sĂ©rie, 2006. A- Montaigne, Essais, Des Cannibales ». Parcours Notre monde vientd’en trouver un de Stefan Zweig, Érasme, grandeur et dĂ©cadence d’une idĂ©e 1935,traduit de l’allemand par Alzir Hella. Contraction de texte Vous rĂ©sumerez ce texte en 228 mots. Une tolĂ©rance de +/- 10 % est admise votretravail comptera au moins 205 et au plus 251 placerez un repĂšre dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, Ă  la fin dela contraction, le nombre total de mots utilisĂ©s. La transition du XVĂšme au XVIĂšme siĂšcle est une Ă©poque marquante dans ledestin de l’Europe et qui, en ce qui concerne la prĂ©cipitation dramatique desĂ©vĂ©nements, n’est comparable qu’à la nĂŽtre. Soudain s’élargit la place qu’occupaitl’Europe dans le monde ; une dĂ©couverte est suivie d’une autre et en l’espace de5 quelques annĂ©es, grĂące Ă  la hardiesse d’une race nouvelle de navigateurs, leslacunes imputables1 Ă  l’indiffĂ©rence ou Ă  la timiditĂ© des siĂšcles passĂ©s se trouventcomblĂ©es. Les dates mĂ©morables se succĂšdent au rythme saccadĂ© d’un penduleĂ©lectrique. 1486 Diaz est le premier EuropĂ©en qui s’aventure jusqu’au Cap deBonne-EspĂ©rance ; 1492 Colomb atteint les Ăźles amĂ©ricaines ; 1497 SĂ©bastien10 Cabot dĂ©couvre le Labrador et le continent amĂ©ricain. Un nouveau monde vient Ă peine d’enrichir les connaissances de la race blanche que dĂ©jĂ  Vasco de Gama,passant au large de Zanzibar, fait voile vers Calcutta et ouvre la voie des Indes ;1500 Cabral dĂ©couvre le BrĂ©sil ; enfin de 1519 Ă  1522, Magellan accomplit uneprouesse incroyable pour la premiĂšre fois, un homme a fait le tour du monde. La15 [
] premiĂšre mappemonde2 , considĂ©rĂ©e Ă  son apparition comme une extravaganceet une hĂ©rĂ©sie, se trouve donc vĂ©rifiĂ©e l’action la plus hardie est venue confirmer lapensĂ©e la plus audacieuse. Du jour au lendemain la machine ronde3, la terraincognita, sur laquelle l’humanitĂ© pensante promenait sa marche incertaine etinquiĂšte, est devenue une rĂ©alitĂ©, un espace que l’on peut Ă©tudier et parcourir ;20 l’OcĂ©an, qui n’était que ce dĂ©sert infini de flots bleus dont parle la lĂ©gende antique,est devenu un Ă©lĂ©ment mesurable, mesurĂ©, un des plus prĂ©cieux auxiliaires del’homme. Le goĂ»t de l’aventure s’empare soudain de l’Europe ; on ne s’arrĂȘte plus,on ne souffle plus dans cette course effrĂ©nĂ©e Ă  la dĂ©couverte du Cosmos ».Chaque fois que les salves des canons de Cadix ou de Lisbonne saluent le retour25 d’un galion, une foule curieuse afflue dans le port pour avoir des nouvelles de cespays rĂ©cemment explorĂ©s, pour admirer ces oiseaux, ces animaux, ces hommesqu’elle n’a jamais vus ; elle frĂ©mit d’étonnement devant ces Ă©normes chargementsd’or et d’argent ; les nouvelles font le tour de l’Europe qui est maintenant, grĂące Ă l’hĂ©roĂŻsme de ses enfants, le centre du monde, la maĂźtresse de l’univers. Presque en30 mĂȘme temps, Copernic dĂ©couvre les orbites mystĂ©rieuses que dĂ©crivent les astres au-dessus de cette terre soudainement Ă©clairĂ©e par la science, et sesconnaissances, grĂące Ă  l’invention rĂ©cente de l’imprimerie, pĂ©nĂštrent avec unerapiditĂ© ignorĂ©e jusqu’alors dans les villes les plus Ă©loignĂ©es et dans les villages lesplus isolĂ©s de l’Occident pour la premiĂšre fois, l’Europe connaĂźt la fĂ©licitĂ© d’une vie35 collective chaque jour plus intense. Au cours d’une seule gĂ©nĂ©ration, les donnĂ©esprimitives d’apprĂ©ciation, l’espace et le temps, ont totalement changĂ© de valeur et demesure. Seule notre Ă©poque, qui voit le tĂ©lĂ©phone, la radio, l’auto et l’avion concouriravec la mĂȘme prĂ©cipitation Ă  la diminution du temps et de l’espace, a assistĂ© Ă  unsemblable changement du rythme de la Un Ă©largissement aussi brusque du monde extĂ©rieur doit fatalement avoircomme corollaire4 une profonde transformation du monde psychique. L’individu setrouve inconsciemment amenĂ© Ă  penser, Ă  calculer, Ă  vivre en se basant sur desdonnĂ©es diffĂ©rentes ; avant que le cerveau se soit adaptĂ© Ă  ce changement Ă  peineconcevable, il se manifeste dĂ©jĂ  une modification dans le domaine de l’ñme. Quand45 celle-ci perd brusquement sa mesure habituelle, quand elle sent glisser les lois et lesnormes ordinaires, il se produit tout d’abord chez elle une confusion inĂ©vitable, faited’inquiĂ©tude et d’ivresse. En une nuit, tout ce qui Ă©tait certain devient douteux, toutce qui date de la veille est pĂ©rimĂ©, d’un autre Ăąge ; les cartes de PtolĂ©mĂ©e, objet d’unimmuable respect de la part de vingt gĂ©nĂ©rations, se trouvent ridiculisĂ©es par50 Colomb et Magellan ; les traitĂ©s de cosmographie, d’astronomie, de gĂ©omĂ©trie, demĂ©decine, de mathĂ©matiques, auxquels on se conformait finalement depuis dessiĂšcles, que l’on tenait pour infaillibles, sont dĂ©passĂ©s, n’ont plus de valeur. Tout lepassĂ© se dessĂšche au souffle brĂ»lant des temps nouveaux. Finis les thĂšses et lescommentaires ; les anciennes autoritĂ©s, ces idoles vĂ©nĂ©rĂ©es, tombent en ruines, les55 tours en carton de la scolastique5 s’écroulent, l’horizon s’élargit. Un dĂ©sir fiĂ©vreux desavoir et de connaĂźtre naĂźt de cet afflux brutal de sang nouveau dans l’organismeeuropĂ©en, dont le pouls bat avec prĂ©cipitation. Et cette fiĂšvre communique uneimpulsion violente aux Ă©volutions en cours ; on dirait qu’une secousse sismique meten mouvement tout ce qui existe. Les rĂšgles lĂ©guĂ©es par le Moyen Âge se trouvent60 bouleversĂ©es les unes grandissent, les autres dĂ©clinent ; la chevalerie disparaĂźt, lesvilles aspirent Ă  se dĂ©velopper, les campagnes s’appauvrissent, le luxe et lecommerce sont prodigieusement florissants grĂące Ă  la navigation. La fermentationest de plus en plus violente, il se produit un bouleversement social semblable Ă  celuiqu’engendrent de nos jours l’irruption de la technique, son organisation et sa65 rationalisation trop rapides ; on est en prĂ©sence de l’un de ces momentscaractĂ©ristiques oĂč l’humanitĂ© se trouve en quelque sorte dĂ©passĂ©e par ses propresactes et doit faire appel Ă  toutes ses forces d’adaptation. Imputables dues Mappemonde globe reprĂ©sentant la Terre. La premiĂšre mappemonde a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 1490, deuxans avant la dĂ©couverte de l’ La machine ronde la Terre. 4 Corollaire ici, consĂ©quence. 5 Scolastique enseignement de l’universitĂ© du Moyen Âge. Essai À la Renaissance comme aujourd’hui, la dĂ©couverte de nouveaux horizonsn’apporte-t-elle que des bienfaits ?Vous dĂ©velopperez de maniĂšre organisĂ©e votre rĂ©ponse Ă  cette question en prenantappui sur Des Cannibales » de Montaigne, sur le texte de l’exercice de lacontraction et sur ceux que vous avez Ă©tudiĂ©s dans l’annĂ©e dans le cadre de l’objetd’étude La littĂ©rature d’idĂ©es du XVIĂšme au XVIIIĂšme siĂšcle ». Vous pourrez aussifaire appel Ă  vos lectures et Ă  votre culture personnelle. B- Jean de La Fontaine, Fables, Livres VII Ă  IX. Parcours Imagination et pensĂ©eau XVIIĂšme de Jean-François Dortier, L’homme descend du songe », Sciences humaines,n°174, aoĂ»t de texte Contraction de texte Vous rĂ©sumerez ce texte en 228 mots. Une tolĂ©rance de +/- 10 % est admise votretravail comptera au moins 205 et au plus 251 placerez un repĂšre dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, Ă  la fin dela contraction, le nombre total de mots utilisĂ©s. Jorge Luis Borges aimait brouiller les pistes. Dans son recueil de nouvelles Fictions1941-1944, l’écrivain argentin nous entraĂźne dans d’étranges univers oĂč rĂ©alitĂ© et fictions’entremĂȘlent dans un abĂźme sans fin. La nouvelle Les Ruines circulaires » Ă©voquel’histoire d’un ascĂšte1 indien qui crĂ©e un autre homme en rĂȘve et lui donne vie
 avant de se5 demander si lui-mĂȘme ne serait pas qu’un rĂȘve. Le thĂšme est bien sĂ»r celui de la rĂ©alitĂ©fĂ©condĂ©e par l’imagination. [
]Un monde possible est un monde qui n’existe pas, mais qui pourrait exister. Parexemple, si l’anarchiste Gavrilo Princip n’avait pas assassinĂ© l’archiduc François-Ferdinandet il s’en est fallu de peu, il est possible que la guerre de 1914 n’ait pas eu lieu. En10 revanche, il n’est guĂšre envisageable que Superman soit intervenu tout Ă  coup dans le conflit pour venir en aide aux AlliĂ©s. VoilĂ  ce qui distingue les fictions rĂ©alistes de la littĂ©rature fantastique. Dans un cas, on y rencontre des personnages ordinaires, bien que fictifs, dans l’autre cas, on peut voir surgir Superman, la fĂ©e MĂ©lusine ou Roger Rabbit sans s’étonner outre Pendant longtemps, il fut aisĂ© de distinguer le rĂ©el de la fiction. L’un relevait des faits,l’autre de l’imaginaire. Le domaine de la fiction dĂ©signait toutes les Ɠuvres artistiques littĂ©rature, théùtre, science-fiction, lĂ©gende, auxquels on pouvait ajouter cinĂ©ma et BD. La non-fiction » comme on l’appelle aux Etats-Unis dĂ©signe le journalisme, l’histoire, le rĂ©citde vie, le journal et autres chroniques du monde rĂ©el. Les MisĂ©rables 1862 de Victor Hugo20 relĂšve de la fiction, ses Choses vues du journalisme avant l’heure. La fiction est le monde du romancier, du dessinateur, du rĂ©alisateur et des artistes en tout genre ; la description du rĂ©el revient aux ethnographes, sociologues, historiens, gĂ©ographes, soucieux de dĂ©crire le monde tel qu’il est. Jusque-lĂ , les choses paraissaient le rĂ©el a la fĂącheuse tendance Ă  ne pas se laisser dĂ©couper en tranches D’un cĂŽtĂ©, il est des fictions rĂ©alistes qui ressemblent trait pour trait au monde rĂ©el. D’ailleurs nombre d’écrivains racontent dans leurs romans des personnages rĂ©els, n’en changeant que le nom et l’environnement. D’un autre cĂŽtĂ©, documentaires, journalisme, ethnographies2 empruntent aux procĂ©dĂ©s de la fiction narration et formes styliques. Le courant du narrative journalism »3 suggĂšre de raconter les faits autour d’une intrigue. Les historiens30 admettent faire preuve d’imagination pour remplir quelques trous dans leur recherches ethnographiques sont elles-mĂȘmes suspectĂ©es de travestir quelquepeu le rĂ©el au profit de la cohĂ©rence ou de la beautĂ© du style. Clifford Geertz avait fait grandbruit en affirmant que derriĂšre l’apparente objectivitĂ© de ses descriptions, l’anthropologue4 se comporterait comme un auteur ». 1 AscĂšte personne qui dĂ©cide, dans une dĂ©marche religieuse ou spirituelle, de se priver de plaisirs. 2 Ethnographies Ă©tudes de la culture et des modes de vie des Narrative journalism journalisme qui applique les techniques du roman aux rĂ©cits des faits Anthropologue scientifique qui Ă©tudie les cultures humaines. Entre fictions et textes rĂ©fĂ©rentiels, les cartes se brouillant, il s’en est suivi un granddĂ©bat sur la notion de fiction, sa nature et ses Pourquoi la fiction ? Jean-Marie Schaeffer, l’un des principaux thĂ©oriciens en la30 matiĂšre, pense qu’il faut rĂ©inscrire la fiction dans une conception plus large que les seules Ɠuvres littĂ©raires et artistiques. La fiction renvoie plus gĂ©nĂ©ralement Ă  la puissanceimaginative de l’humain. Elle dĂ©bute avec les jeux d’enfants et se poursuit tout au long de lavie avec les rĂȘves, les loisirs, les projets qui alimentent nos vies. Cette perspective vise Ă dĂ©gager la fiction des Ă©tudes littĂ©raires pour l’inscrire dans un champ anthropologique plus35 large et nous faire comprendre son rĂŽle central dans la culture humaine ».Cette approche est celle de plusieurs auteurs contemporains pour qui la capacitĂ© Ă imaginer et crĂ©er des fictions serait l’aptitude qui distinguerait le mieux les humains du reste du genre animal. [
] Et de nombreux arguments psychologiques et anthropologiquespeuvent ĂȘtre invoquĂ©s pour faire de l’homme une machine Ă  idĂ©es » qui dĂ©tient, par sa40 capacitĂ© Ă  produire des images mentales, la possibilitĂ© d’inventer des mondes virtuels, de se projeter mentalement dans le passĂ©, le futur, l’ailleurs et des possibles. Ce que l’on entend par fiction ne serait donc qu’une province5 d’une aptitude gĂ©nĂ©rale Ă  se projeter hors de soi, donnant naissance tout Ă  la fois au langage, Ă  l’art, aux techniques, aux pensĂ©es intĂ©rieures et autres rĂȘves, fantasmes et ruminations La fiction fait partie de nos vies. Le goĂ»t des humains pour la fiction et les mondesvirtuels n’est sans doute pas apparu pour nous distraire d’une vie quotidienne ennuyeuse. Le pouvoir de la fiction, c’est celui de crĂ©er des objets et de former des projets. Les utopiespuisent Ă  la mĂȘme source mentale que les plans d’ingĂ©nieurs. Le pouvoir de la fiction estcelui de nous permettre des expĂ©riences de pensĂ©e, d’émettre des hypothĂšses, de50 construire des scĂ©narios contrefactuels que se passerait-il si ? », mais aussi, bien desauteurs l’ont notĂ©, de nous faire dĂ©couvrir le rĂ©el sous un nouvel angle romans et films nous permettent d’expĂ©rimenter des situations nouvelles, de nous forger des modĂšles deconduites c’est le rĂŽle des mythes et Ă©popĂ©es. VoilĂ  pourquoi la fiction est organiquementliĂ©e Ă  nos existences. Cette vie qui est la mienne est aussi le produit de mes rĂȘves. 55L’homme est un affabulateur6 par nature, un invĂ©tĂ©rĂ© raconteur d’histoires7 , un ĂȘtre fictionnel. Comme l’écrivain Antoine Blondin l’avait joliment dit L’homme descend du songe. » 920 mots Essai Selon vous, l’imagination ne sert-elle qu’à fuir la rĂ©alitĂ© ?Vous dĂ©velopperez de maniĂšre organisĂ©e votre rĂ©ponse Ă  cette question en prenant appui sur les livres VII Ă  IX des Fables de La Fontaine, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez Ă©tudiĂ©s dans le cadre de l’objet d’étude La littĂ©rature d’idĂ©es du XVIĂšme au XVIIIĂšme siĂšcle ». Vous pourrez aussi faire appel Ă  vos lectures et Ă  votre culture personnelle. C- Voltaire, L’IngĂ©nu. Parcours Voltaire, esprit des de Tzvetan Todorov, Les LumiĂšres, des idĂ©es pour demain », TĂ©lĂ©rama horssĂ©rie, 2006. Contraction de texte Vous rĂ©sumerez ce texte en 230 mots. Une tolĂ©rance de +/- 10% est admise votre travailcomptera au moins 207 mots et au plus 253 placerez un repĂšre dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, Ă  la fin de lacontraction, le nombre total de mots utilisĂ©s. L’esprit des LumiĂšres, tel qu’on peut le dĂ©crire aujourd’hui, comporte unecaractĂ©ristique problĂ©matique on en trouve les ingrĂ©dients Ă  des Ă©poques variĂ©es, danstoutes les grandes civilisations du monde. Et pourtant il s’agit aussi d’un fait historique qui apris corps Ă  un moment prĂ©cis, au XVIIIĂšme siĂšcle, et dans un lieu particulier, l’Europe5 pensĂ©e des LumiĂšres est universelle, mĂȘme si on ne peut l’observer partout ettoujours. Il ne s’agit pas seulement des pratiques qui la prĂ©supposent, mais aussi d’une prise de conscience thĂ©orique. On en trouve les traces dĂšs le IIIĂšme siĂšcle avant JĂ©sus-Christ, en Inde, dans les prĂ©ceptes adressĂ©s aux empereurs ou dans les Ă©dits que ceux-ci 10 diffusent ; ou encore chez les penseurs libres » de l’islam aux VIII-XĂšme siĂšcles ; ou pendant le renouveau du confucianisme sous les Song, en Chine, aux XI-XIIĂšme siĂšcles ; ou dans les mouvements d’hostilitĂ© Ă  l’esclavage, en Afrique noire, au XVIIĂšme siĂšcle et au dĂ©but du XVIIIĂšme siĂšcle. ÉnumĂ©rons, un peu au hasard, quelques-uns de ces Ă©lĂ©ments de doctrine provenant des contrĂ©es les plus Tel est le cas des recommandations de tolĂ©rance religieuse liĂ©es Ă  la pluralitĂ© desreligions pratiquĂ©es sur un mĂȘme territoire brahmanisme et bouddhisme en Inde,confucianisme et bouddhisme en Chine, prĂ©sence de musulmans, de juifs, de chrĂ©tiens, dezoroastriens, de manichĂ©ens sur ce que sont devenues les terres de l’islam ; ou encore, enAfrique noire, co-prĂ©sence de l’islam et des traditions paĂŻennes. Partout on constate –20 comme on le dira souvent en Europe au XVIIIĂšme siĂšcle – que la tolĂ©rance est, pour tous, prĂ©fĂ©rable Ă  la guerre et aux persĂ©cutions. Une autre exigence, probablement liĂ©e Ă  laprĂ©cĂ©dente, concerne la nĂ©cessitĂ© de sĂ©parer le politique et le thĂ©ologique, le pouvoir del’État et celui de la religion. On souhaite que la sociĂ©tĂ© des hommes soit dirigĂ©e sur la basede principes purement humains – et donc que le pouvoir sur terre soit entre les mains du25 Prince plutĂŽt qu’entre celles des intermĂ©diaires avec l’ du pouvoir politique, autonomie aussi de la connaissance. Ainsi de l’idĂ©e,prĂ©sente en Inde, que le roi ne doit pas se soumettre Ă  la tradition, aux prĂ©sages ou aumessage des astres, mais qu’il doit faire confiance Ă  la seule investigation rationnelle. Ouencore de la dĂ©fense, au IXĂšme siĂšcle, par le cĂ©lĂšbre mĂ©decin arabe Al-Razi, du savoir30 strictement humain, puisĂ© dans l’expĂ©rience et encadrĂ© par la seule raison. En Chine, lesnombreuses inventions techniques tĂ©moignent d’une attitude de libre recherche dans ledomaine du savoir. Il en va de mĂȘme des progrĂšs accomplis dans le monde islamique pardes sciences comme les mathĂ©matiques, l’astronomie, l’optique, la autre trait Ă©galement rĂ©pandu concerne la pensĂ©e mĂȘme de l’universalitĂ© de35 l’égale dignitĂ© de tous les ĂȘtres humains, des fondements universels de la morale, et donc de l’unitĂ© du genre humain. Il n’y a pas d’activitĂ© supĂ©rieure Ă  faire le bien du mondeentier », dĂ©clare l’empereur indien Asoka, au IIIĂšme siĂšcle av. J-C. C’est cette pensĂ©e del’universalitĂ© qui devient aussi le point de dĂ©part du combat contre l’esclavage en Afrique. En 1615, Ă  Tombouctou, Ahmed Baba Ă©crit un traitĂ© qui plaide pour l’égalitĂ© des races, en40 refusant donc toute lĂ©gitimitĂ© aux pratiques manifestations que je rĂ©unis un peu arbitrairement ici Ă  partir de ce que nousjugeons ĂȘtre l’esprit des LumiĂšres europĂ©ennes jouent un rĂŽle plus ou moins fort, plus oumoins durable. En Inde, la recommandation adressĂ©e au monarque de privilĂ©gierl’investigation rationnelle au dĂ©triment des croyances et des superstitions lui est rĂ©servĂ©e,45 elle ne sera pas gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  toute la population. Si proximitĂ© avec les LumiĂšres il y a, ce sera essentiellement avec ce qu’on appelle le despotisme Ă©clairĂ© ». Les penseurs libresmusulmans sont sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ©s Ă  partir du XĂšme siĂšcle. Le rapprochement le plussignificatif reste avec l’enseignement confucĂ©en en Chine, qui concerne par principe unmonde naturel et humain, et qui pose comme but le perfectionnement de la personne,50 comme moyens, l’éducation et le travail. Ce n’est pas un hasard si les philosopheseuropĂ©ens du XVIIIĂšme siĂšcle Ă©prouvent une sympathie particuliĂšre pour le modĂšle »chinois dont ils ont, il faut l’admettre, une idĂ©e assez approximative.Ces dĂ©veloppements multiples tĂ©moignent de l’universalitĂ© des idĂ©es des LumiĂšres,nullement apanage1 des seuls EuropĂ©ens. Pourtant, c’est bien en Europe qu’au XVIIIĂšme55 siĂšcle ce mouvement s’accĂ©lĂšre et se renforce, c’est lĂ  que se formule la grande synthĂšse de pensĂ©e qui se rĂ©pand ensuite sur tous les continents d’abord en AmĂ©rique du Nord, ensuite en Europe mĂȘme, en AmĂ©rique latine, en Asie, en Afrique. On ne peut manquer de se poser la question pourquoi en Europe plutĂŽt qu’ailleurs, par exemple en Chine ? Sans vouloir trancher cette question difficile les mutations historiques sont des phĂ©nomĂšnes60 complexes, aux causes multiples, voire contradictoires, on peut signaler un trait prĂ©sent en Europe et absent ailleurs c’est l’autonomie politique, celle du peuple et celle de l’individu – auquel il faut donner une place au sein de la sociĂ©tĂ© et non en dehors d’elle comme cela pouvait ĂȘtre le cas des renonçants » en Inde, des mystiques en terre d’islam, des moines en Chine. Le propre des LumiĂšres europĂ©ennes est d’avoir prĂ©parĂ© l’avĂšnement de ces notions l’individu, la dĂ©mocratie. Notes 1 Apanage privilĂšge, monopole. 921 mots Essai Selon vous, l’esprit des LumiĂšres est-il toujours actuel ?Vous dĂ©velopperez de maniĂšre organisĂ©e votre rĂ©ponse Ă  cette question en prenant appuisur L’IngĂ©nu de Voltaire, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vousavez Ă©tudiĂ©s dans l’annĂ©e dans le cadre de l’objet d’étude La littĂ©rature d’idĂ©es du XVIĂšmeau XVIIIĂšme siĂšcle ». Vous pourrez aussi faire appel Ă  vos lectures et Ă  votre culturepersonnelle. Nous espĂ©rons que ce sujet bac francais 2020 STMG et sĂ©ries technologiques a pu t’ĂȘtre utile. Pour aller plus loin –Les Ă©preuves du bac de français 2020 prĂ©sentation, coefficients
 –Les sujets 2020 du bac de français pour les sĂ©ries gĂ©nĂ©rales

Lajeune femme imagine, en allant vendre son lait au marchĂ©, tout ce qu’elle va acheter avec le prix de la vente; Elle s’imagine Ă  la tĂȘte de nombreuses vaches, volailles et achĂšte, mĂȘme en rĂȘve, un cochon. Elle est littĂ©ralement “transportĂ©e ” par son imagination et trĂ©buche sur le chemin. Le pot se casse et la dame va ĂȘtre
Comment peut-on s'aveugler assez pour appeler les fables la morale des enfants, sans songer que l'apologue, en les amusant, les abuse ; que, sĂ©duits par le mensonge, ils laissent Ă©chapper la vĂ©ritĂ© et que ce qu'on fait pour leur rendre l'instruction agrĂ©able les empĂȘche d'en profiter ? Les fables peuvent instruire les hommes ; mais il faut dire la vĂ©ritĂ© nue aux enfants sitĂŽt qu'on la couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de le lever. On fait apprendre les fables de La Fontaine Ă  tous les enfants, et il n'y en a pas un seul qui les entende. Quand ils les entendraient, ce serait encore pis ; car la morale est tellement mĂȘlĂ©e et si disproportionnĂ©e Ă  leur Ăąge, qu'elle les porterait plus au vice qu'Ă  la vertu. Ce sont encore lĂ  direz-vous des paradoxes. Soit ; mais voyons si ce sont des vĂ©ritĂ©s. Je dis qu'un enfant n'entend point les fables qu'on lui fait apprendre, parce que quelque effort qu'on fasse pour les rendre simples, l'instruction qu'on veut en tirer force d'y faire entrer des idĂ©es qu'il ne peut saisir, et que le tour mĂȘme de la poĂ©sie, en les lui rendant les plus faciles Ă  retenir, les lui rend plus difficiles Ă  concevoir, en sorte qu'on achĂšte l'agrĂ©ment aux dĂ©pens de la clartĂ©. [
] Passons maintenant Ă  la morale. Je demande si c'est Ă  des enfants de dix ans qu'il faut apprendre qu'il y a des hommes qui flattent et mentent pour leur profit ? On pourrait tout au plus leur apprendre qu'il y a des railleurs qui persiflent les petits garçons, et se moquent en secret de leur sotte vanitĂ© ; mais le fromage fondu gĂąte tout ; on leur apprend moins Ă  ne pas le laisser tomber de leur bec qu'Ă  le faire tomber du bec d'un autre ? C'est ici mon second paradoxe, et ce n'est pas le moins important. Suivez les enfants apprenant leurs fables, et vous verrez que, quand ils sont en Ă©tat d'en faire l'application, ils en font presque toujours une contraire Ă  l'intention de l'auteur, et qu'au lieu de s'observer sur le dĂ©faut dont on veut les guĂ©rir ou prĂ©server, ils penchent Ă  aimer le vice avec lequel on tire parti des dĂ©fauts des autres. Dans la fable prĂ©cĂ©dente, les enfants se moquent du corbeau, mais ils s'affectionnent tous au renard ; dans la fable qui suit, vous croyez leur donner la cigale pour exemple ; et point du tout, c'est la fourmi qu'ils choisiront. On n'aime point Ă  s'humilier ils prendront toujours le beau rĂŽle ; c'est le choix de l'amour-propre, c'est un choix trĂšs naturel. Or, quelle horrible leçon pour l'enfance ! Le plus odieux de tous les monstres serait un enfant avare et dur, qui saurait ce qu'on lui demande et ce qu'il refuse. La fourmi fait plus encore, elle lui apprend Ă  railler dans ses refus. Dans toutes les fables oĂč le lion est un des personnages, comme c'est d'ordinaire le plus brillant, l'enfant ne manque point de se faire lion ; et quand il prĂ©side Ă  quelque partage, bien instruit par son modĂšle, il a grand soin de s'emparer de tout. Mais, quand le moucheron terrasse le lion, c'est une autre affaire ; alors l'enfant n'est plus le lion, il est moucheron. Il apprend Ă  tuer un jour Ă  coups d'aiguillon ceux qu'il n'oserait attaquer de pied ferme. Dans la fable du loup maigre et du chien gras, au lieu d'une leçon de modĂ©ration qu'on prĂ©tend lui donner, il en prend une licence1. Je n'oublierai jamais d'avoir vu beaucoup pleurer une petite fille qu'on avait dĂ©solĂ©e avec cette fable, tout en lui prĂȘchant toujours la docilitĂ©. On eut peine Ă  savoir la cause de ses pleurs ; on la sut enfin. La pauvre enfant s'ennuyait d'ĂȘtre Ă  la chaĂźne, elle se sentait le cou pelĂ© ; elle pleurait de n'ĂȘtre pas loup. Ainsi donc la morale de la premiĂšre fable citĂ©e est pour l'enfant une leçon de la plus basse flatterie ; celle de la seconde une leçon d'inhumanitĂ© ; celle de la troisiĂšme, une leçon d'injustice ; celle de la quatriĂšme, une leçon de satire ; celle de la cinquiĂšme une leçon d'indĂ©pendance. Cette derniĂšre leçon, pour ĂȘtre superflue Ă  mon Ă©lĂšve, n'en est pas plus convenable aux vĂŽtres. Quand vous lui donnez des prĂ©ceptes qui se contredisent, quel fruit espĂ©rez-vous de vos soins ? Mais peut-ĂȘtre, Ă  cela prĂšs, toute cette morale qui me sert d'objection contre les fables fournit-elle autant de raison de les conserver. Il faut une morale en paroles et une en actions dans la sociĂ©tĂ© et ces deux morales ne se ressemblent point. La premiĂšre est dans le catĂ©chisme, oĂč on la laisse ; l'autre est dans les fables de La Fontaine pour les enfants, et dans ses contes pour les mĂšres. Le mĂȘme auteur suffit Ă  tout. Composons, monsieur de La Fontaine. Je promets quant Ă  moi de vous lire avec choix, de vous aimer, de m'instruire dans vos fables ; car j'espĂšre ne pas me tromper sur leur objet ; mais, pour mon Ă©lĂšve, permettez que je ne lui en laisse pas Ă©tudier une seule jusqu'Ă  ce que vous m'ayez prouvĂ© qu'il est bon pour lui d'apprendre des choses dont il ne comprendra pas le quart ; que, dans celles qu'il pourra comprendre, il ne prendra jamais le change, et qu'au lieu de se corriger sur la dupe, il ne se formera pas sur le fripon. Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'Ă©ducation, livre II, Une licence une libertĂ©
Du"Roman de Renart" au Moyen Âge Ă  "La ferme des animaux" d'Orwell en passant par les fables de La Fontaine, les animaux ont toujours Ă©tĂ© prĂ©sents dans la littĂ©rature. DĂ©cryptage.
Re 1re Les fables + parcours par Garance Lun 05 AoĂ» 2019, 1710pour mes 3 lectures linĂ©aires du parcours, je compte utiliser La BruyĂšre [1645 1696] Les CaractĂšres ou les MƓurs de ce SiĂšcle » -1688 - Chapitre XII Des Jugements » - remarque 119 –VI - Vous dites d'un tiercelet de faucon qui est fort lĂ©ger, et qui fait une belle descente sur la perdrix VoilĂ  un bon oiseau» ; et d'un lĂ©vrier qui prend un liĂšvre corps Ă  corps C'est un bon lĂ©vrier». Je consens aussi que vous disiez d'un homme qui court le sanglier, qui le met aux abois, qui l'atteint et qui le perce VoilĂ  un brave homme.» Mais si vous voyez deux chiens qui s'aboient, qui s'affrontent, qui se mordent et se dĂ©chirent, vous dites VoilĂ  de sots animaux», et vous prenez un bĂąton pour les sĂ©parer. Que si l'on vous disait que tous les chats d'un grand pays se sont assemblĂ©s par milliers dans une plaine, et qu'aprĂšs avoir miaulĂ© tout leur soĂ»l, ils se sont jetĂ©s avec fureur les uns sur les autres, et ont jouĂ© ensemble de la dent et de la griffe ; que de cette mĂȘlĂ©e il est demeurĂ© de part et d'autre neuf Ă  dix mille chats sur la place, qui ont infectĂ© l'air Ă  dix lieues de lĂ  par leur puanteur, ne diriez-vous pas "VoilĂ  le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouĂŻ parler ?» Et si les loups en faisaient de mĂȘme Quels hurlements, quelle boucherie ! » Et si les uns ou les autres vous disaient qu'ils aiment la gloire, concluriez-vous de ce discours qu'ils la mettent Ă  se trouver Ă  ce beau rendez-vous Ă  dĂ©truire ainsi, et Ă  anĂ©antir leur propre espĂšce ; ou prĂšs l'avoir conclu ne ririez-vous pas de tout votre cƓur de l'ingĂ©nuitĂ© de ces pauvres bĂȘtes ? Vous avez dĂ©jĂ , en animaux raisonnables, et pour vous distinguer de ceux qui ne se servent que de leurs dents et de leurs ongles ; imaginĂ© les lances ; les piques, les dards, les sabres et les cimeterres, et Ă  mon grĂ© fort judicieusement ; car avec vos seules mains que pouviez-vous vous faire les uns aux autres, que vous arracher les cheveux, vous Ă©gratigner au visage, ou tout au plus vous arracher les yeux de la tĂȘte ? au lieu que vous voilĂ  munis d'instruments commodes, qui vous servent Ă  vous faire rĂ©ciproquement de larges plaies, d'oĂč peut couler votre sang jusqu'Ă  la derniĂšre goutte, sans que vous puissiez craindre d'en Ă©chapper. Mais, comme vous devenez d'annĂ©e Ă  autre plus raisonnables, vous avez bien enchĂ©ri sur cette vieille maniĂšre de vous exterminer vous avez de petits globes qui vous tuent tout d'un coup, s'ils peuvent seulement vous atteindre Ă  la tĂȘte ou Ă  la poitrine ; vous en avez d'autres plus pesants et plus massifs, qui vous coupent en deux parts ou qui vous Ă©ventrent, sans compter ceux qui, tombant sur vos toits, enfoncent les planchers, vont du grenier Ă  la cave, en enlevant les voĂ»tes, et font sauter en l'air, avec vos femmes, l'enfant et la nourrice ; et c'est lĂ  encore oĂč gĂźt la gloire ; elle aime le remue-mĂ©nage, et elle est personne d'un grand fracas.[ ... ]Fontenelle, Histoire des oracles , PremiĂšre dissertation, chapitre IV 1687. Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiĂ©ter de la cause. Il est vrai que cette mĂ©thode est bien lente pour la plupart des gens, qui courent naturellement Ă  la cause, et passent par-dessus la vĂ©ritĂ© du fait, mais enfin nous Ă©viterons le ridicule d'avoir trouvĂ© la cause de ce qui n'est point. Ce malheur arriva si plaisamment sur la fin du siĂšcle passĂ© Ă  quelques savants d'Allemagne, que je ne puis m'empĂȘcher d'en parler ici. En 1593, le bruit courut que les dents Ă©tant tombĂ©es Ă  un enfant de SilĂ©sie , ĂągĂ© de sept ans, il lui en Ă©tait venu une d'or, Ă  la place d'une de ses grosses dents. Horstius, professeur en mĂ©decine dans l’UniversitĂ© de Helmstad , Ă©crivit en 1595 l'histoire de cette dent, et prĂ©tendit qu'elle Ă©tait en partie naturelle, en partie miraculeuse , et qu'elle avait Ă©tĂ© envoyĂ©e de Dieu Ă  cet enfant pour consoler les ChrĂ©tiens affligĂ©s par les Turcs. Figurez-vous quelle consolation, et quel rapport de cette dent aux ChrĂ©tiens, ni aux Turcs. En la mĂȘme annĂ©e, afin que cette dent d'or ne manquĂąt pas d'historiens, Rullandus en Ă©crit encore l'histoire. Deux ans aprĂšs, Ingolsteterus, autre savant, Ă©crit contre le sentiment que Rullandus avait de la dent d'or, et Rullandus fait aussitĂŽt une belle et docte rĂ©plique. Un autre grand homme nommĂ© Libavius ramasse tout ce qui avait Ă©tĂ© dit de la dent et y ajoute son sentiment particulier. Il ne manquait autre chose Ă  tant de beaux ouvrages, sinon qu'il fĂ»t vrai que la dent Ă©tait d'or. Quand un orfĂšvre l'eut examinĂ©e, il se trouva que c'Ă©tait une feuille d'or appliquĂ©e Ă  la dent avec beaucoup d'adresse; mais on commença par faire des livres, et puis on consulta l'orfĂšvre. Rien n'est plus naturel que d'en faire autant sur toutes sortes de matiĂšres. Je ne suis pas si convaincu de notre ignorance par les choses qui sont, et dont la raison nous est inconnue, que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison. Cela veut dire que non seulement nous n'avons pas les principes qui mĂšnent au vrai, mais que nous en avons d'autres qui s'accommodent trĂšs bien avec le faux. Et Pascal, C’est cette partie dominante dans l’homme, cette maĂźtresse d’erreur et de faussetĂ©, et d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours, car elle serait rĂšgle infaillible de vĂ©ritĂ© si elle l’était infaillible du mensonge. Mais Ă©tant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualitĂ©, marquant du mĂȘme caractĂšre le vrai et le faux. Je ne parle pas des fous, je parle des plus sages et c’est parmi eux que l’imagination a le grand droit de persuader les hommes. La raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux superbe puissance ennemie de la raison, qui se plaĂźt Ă  la contrĂŽler et Ă  la dominer, pour montrer combien elle peut en toutes choses, a Ă©tabli dans l’homme une seconde nature. Elle a ses heureux, ses malheureux, ses sains, ses malades, ses riches, ses pauvres. Elle fait croire, douter, nier la raison. Elle suspend les sens, elle les fait sentir. Elle a ses fous et ses sages, et rien ne nous dĂ©pite davantage que de voir qu’elle remplit ses hĂŽtes d’une satisfaction bien autrement pleine et entiĂšre que la raison. Les habiles par imagination se plaisent tout autrement Ă  eux mĂȘmes que les prudents ne se peuvent raisonnablement plaire. Ils regardent les gens avec empire, ils disputent avec hardiesse et confiance, les autres avec crainte et dĂ©fiance. Et cette gaietĂ© de visage leur donne souvent l’avantage dans l’opinion des Ă©coutants, tant les sages imaginaires ont de faveur auprĂšs des juges de mĂȘme ne peut rendre sages les fous, mais elle les rend heureux, Ă  l’envi de la raison, qui ne peut rendre ses amis que misĂ©rables, l’une les couvrant de gloire, l’autre de dispense la rĂ©putation, qui donne le respect et la vĂ©nĂ©ration aux personnes, aux ouvrages, aux lois, aux grands, sinon cette facultĂ© imaginante ? Combien toutes les richesses de la terre insuffisantes sans son diriez vous pas que ce magistrat dont la vieillesse vĂ©nĂ©rable impose le respect Ă  tout un peuple se gouverne par une raison pure et sublime et qu’il juge des choses par leur nature sans s’arrĂȘter Ă  ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? Voyez le entrer dans un sermon oĂč il apporte un zĂšle tout dĂ©vot, renforçant la soliditĂ© de sa raison par l’ardeur de sa charitĂ©. Le voilĂ  prĂȘt Ă  l’ouĂŻr avec un respect exemplaire. Que le prĂ©dicateur vienne Ă  paraĂźtre, si la nature lui a donnĂ© une voix enrouĂ©e et un tour de visage bizarre, que son barbier l’ait mal rasĂ©, si le hasard l’a encore barbouillĂ© de surcroĂźt, quelques grandes vĂ©ritĂ©s qu’il annonce, je parie la perte de la gravitĂ© de notre plus grand philosophe du monde sur une planche plus large qu’il ne faut, s’il y a au dessous un prĂ©cipice, quoique sa raison le convainque de sa sĂ»retĂ©, son imagination prĂ©vaudra. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensĂ©e sans pĂąlir et ne veux pas rapporter tous ses effets. Qui ne sait que la vue des chats, des rats, l’écrasement d’un charbon, etc. emportent la raison hors des gonds. Le ton de voix impose aux plus sages et change un discours et un poĂšme de force. L’affection ou la haine changent la justice de face. Et combien un avocat bien payĂ© par avance trouve t il plus juste la cause qu’il plaide ! Combien son geste hardi la fait il paraĂźtre meilleure aux juges dupĂ©s par cette apparence ! Plaisante raison qu’un vent manie et Ă  tout sens ! Je rapporterais presque toutes les actions des hommes, qui ne branlent presque que par ses secousses. Car la raison a Ă©tĂ© obligĂ©e de cĂ©der, et la plus sage prend pour ses principes ceux que l’imagination des hommes a tĂ©mĂ©rairement introduits en chaque lieu. Nousdevons, pour comprendre ce vers de La Fontaine, nous arrĂȘter un instant sur sa signification dans la fable dont il est extrait, sur les rĂ©ponses que les philosophes, en particulier Condillac, ont formulĂ©es, et sur les enseignements que les possibles transformations humaines et animales nous apportent. En effet, le discours sur l’animal
403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID VjFXcOmYdcgdgHoSitDCzx5O-67PFutScbjOpKrn1yZrcOMTA8cPXg==

Objetd'étude : La littérature d'idées du XVIÚme au XVIIIÚme siÚcle. Parcours : Imagination et pensée au XVIIÚme siÚcle. Pertinent dans ces deux objets d'étude (l'un en Seconde, l'autre en PremiÚre), l'apologue est au nombre des ressources de l'argumentation, bien qu'il tienne avant tout du récit. Il s'agit en effet d'une courte

Annale corrigéeSujet d'oral La Fontaine, Fables, "La Tortue et les deux Canards"
GkVzsqQ.
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/295
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/478
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/72
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/189
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/307
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/295
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/201
  • a8i2tyzkfs.pages.dev/374
  • dissertation sur les fables de la fontaine imagination et pensĂ©e